Procès de Clément Dembélé : Le ministère public a requis l’abandon des poursuites

Bamako, 2 sept (AMAP) Le Parquet a requis, mercredi, l’abandon des poursuites contre le président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC), Clément Dembélé, pour défaut de preuve, dans son procès pour propos séditieux, au tribunal de Grande instance de la Commune I du District de Bamako, la capitale malienne, a constaté l’AMAP.

Clément Dembélé, poursuivi pour incitation à la désobéissance civile et appel à la désobéissance des militaires et des hommes de troupes, a comparu sur la base d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et censée l’incriminer.

Devant plusieurs partisans du prévenu et des médias, les débats, dans la salle d’audience, ont duré deux heures d’horloge au cours de desquelles, la défense, Me Alifa Habib Koné, Me Abdramane Touré et Me Drissa Doumbia, a soulevé un certain nombre d’exceptions qui ont été jointes au fond.

Le ministère public, qui a soutenu que le mis en cause a essayé d’inciter les militaires à ne pas obéir, a relié les faits poursuivis aux délits de presse dont il fallait apporter la preuve de leur commission, dans un débat contradictoire.

Devant la défense qui a contesté l’existence de la vidéo supposée incriminer son client, le parquet a brandi une clé USB qui était, selon lui, dans les scellés.

Dans l’impossibilité de faire lire cette clé, à l’audience, il n’y a plus d’éléments de preuve pour le ministère public qui s’est trouvé « dans l’obligation d’abandonner purement et simplement les poursuites ». Il a, aussi, requis de restituer les avoirs scellés de M. Dembélé.

Clément Dembélé a déclaré qu’il respecte et croit à la justice malienne. « Acquittez-moi si on doit m’acquitter, condamnez-moi, si on doit me condamner », a-t-il dit.

La présidente du tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 30 septembre prochain.

Ce procès a eu lieu après une première audience publique renvoyée le 1er juillet à la demande du parquet.

Le procureur, à la suite de son audition et après son inculpation pour les deux chefs d’accusation d’incitation à la désobéissance civile et d’appel à la désobéissance des militaires et des hommes de troupes, avait remis en liberté provisoire M. Dembélé.

OD/MD (AMAP)