Bamako, 12 août (AMAP) Plus de 240 équipements publics destinés aux logements sociaux de N’Tabacoro, dans la Commune de Kalabancoro, sont occupés illicitement malgré les campagnes de sensibilisation sur ces sites réservés uniquement à des lieux publics, notamment, espaces verts, écoles, lieux de cultes comme des mosquées, des églises, des terrains de sports, a appris l’AMAP, mardi, lors d’un point de presse organisé par la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH).
L’objectif de cette rencontre conjointe avec les médias est de clarifier la situation relative à l’occupation illicite du site. Selon les directeurs de l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH), des Domaines et du Cadastre (DGDC) et de l’Office malien de l’Habitat (OMH), respectivement, Mahamadou Ouloguème, Mahamane Maiga et Issa Sissoko, ces occupations illicites du site destiné à la réalisation des logements sociaux de N’Tabacoro perdurent « malgré la mise en place d’une équipe de brigade pour empêcher des constructions et occupations illicite. »
Mahamadou Ouologuème de la DNUH a expliqué ce point de presse est axé sur la libération des sites publics programmés dans le plan d’aménagement des logements sociaux à N’Tabacoro. Il s’agit « des espaces réservés pour accompagner les bénéficiaires de ce site ». « Parce que, on ne pas faire un projet de lotissement sans prévoir des places publiques, notamment, des espaces verts, des écoles, des lieux de culte comme des mosquées, des églises, des terrains de sports », a précisé le directeur de l’Urbanisme et de l’Habitat.
« Les terrains concernés, qui constituent une superficie d’environ 1 000 ha 07a 11ca, ont été officiellement identifiés, réservés et affectés par les autorités de l’État, à travers une série de décrets clairs et contraignants, notamment la Déclaration d’utilité publique et les autorisations d’aménagement », a fait savoir Issa Sissoko, directeur de l’OMH.
Il a ajouté : « Malheureusement, en dépit de ces cadres légaux rigoureux, des occupations illicites ont été constatées sur ces parcelles. Face à cette situation, les autorités ont été contraintes de prendre leurs responsabilités, en conformité avec la loi. »
« Je précise que ces démolitions ne sont pas une fin en soi mais un moyen nécessaire pour: rétablir la légalité, permettre la poursuite des projets de logements sociaux, libérer les voies et équipements de proximité pour les bénéficiaires des logements sociaux, garantir la sécurité et la salubrité de nos aménagements, et protéger les investissements publics au bénéfice des populations réellement éligibles », a expliqué M. Sissoko.
Pour sa part, le DGDC, Amadoun Maiga, a indiqué que « certains ont occupé ce site avant la Déclaration d’utilité publique, vers l’année 2009. » « Et, il y a eu d’abord, le décret de Déclaration d’utilité publique du site en 2009, ensuite en 2011. Malgré, ces deux décrets, les gens continuaient à l’occuper, jusqu’à atteindre 30% du site, aujourd’hui », a-t-il poursuivi. Selon lui maintenant « l’Etat est en passe de libérer ces lieux publics destinés aux populations, notamment les voiries et les servitudes, conformément au plan d’aménagement. »
ST/MD (AMAP)