Santé: Le PNLP résolument engagé dans la lutte contre le paludisme

Bamako, 20 avril (AMAP) Le Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP) a organisé mercredi une conférence de presse à l’Hôtel de l’Amitié, en prélude à la 15ème édition de la Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme dont le coup d’envoi sera donné lundi prochain par le Premier Ministre, Dr Choguel Kokala Maïga, a constaté l’AMAP.

Le thème retenu cette année pour l’édition 2022 de la Journée mondiale est : « Innover pour réduire la charge du Paludisme et sauver des vies »

Ont pris part à la rencontre le représentant du Ministre de la Santé et de la Solidarité, Daouda Zoumana, Chargé de Communication ;  la directrice du PNLP, Médecin Lieutenant – Colonel Aïssata Koné, le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, Dr Boubacar Sow, les représentants de la Direction nationale de la Santé et de l’Hygiène Publique, de Malarial Recherch and Training center, le responsable de la Communication et de la mobilisation sociale, Mory Camara et bien d’autres invités.

Dans son mot de bienvenue, Daouda Zoumana a remercié les partenaires et les hommes de presse pour tous leurs efforts d’accompagnement dans la lutte contre le paludisme dans notre pays et le PNLP pour les résultats atteints sur le terrain. Il a assuré de l’accompagnement de son ministre dans la lutte contre cette pandémie qui demeure un problème de santé publique.

Le représentant du ministre en charge de la Santé a précisé que le PNLP et ses partenaires nationaux et internationaux vont véhiculer des messages de lutte contre le fléau durant toute la semaine. Il a également relevé que le gouvernement est résolument engagé à obtenir l’élimination du paludisme d’ici l’horizon 2030.

La directrice du PNLP a présenté la situation de la lutte contre le paludisme dans notre pays. Médecin Lieutenant – Colonel Aïssata Koné a saisi l’occasion pour déclarer que le paludisme constitue un réel problème de santé publique et représente le premier motif de consultation dans les établissements de santé (34%).

« Le nombre de cas de paludisme a été estimé à 241 millions en 2020 contre 227 millions en 2019, soit une hausse de près de 14 millions », a déclaré la conférencière. Selon Aïssata Koné, cette augmentation est attribuable d’une part à l’avènement de la Covid-19, avant de dire que la région Afrique de l’OMS est la plus touchée avec près de 95% des cas de paludisme enregistrés.

Elle a également rappelé que les perspectives liées à la lutte contre le paludisme sont nombreuses. Il s’agit, entre autres, de développer les stratégies innovantes de mobilisation des ressources financières internes en faveur de la lutte contre le paludisme, d’assurer la disponibilité permanente des intrants à tous les niveaux, mais aussi de renforcer l’organisation et l’utilisation des services.

La conférencière a enfin noté l’urgence de poursuivre la couverture universelle en moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée (MILD) et la mise à échelle de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS). La directrice du PNLP a saisi l’occasion pour préciser que malgré les difficultés rencontrées, il y’a un réel engagement des autorités et des partenaires pour l’accès universel aux stratégies et des avancées en vue de l’accélération du contrôle vers l’élimination du paludisme au Mali à l’horizon 2030.

Le représentant de l’OMS, Dr Boubacar Sidibé a, pour sa part, indiqué que le paludisme reste un problème de santé publique dans certains pays de la région Afrique de l’OMS, malgré de multiples efforts. Sur les 86 pays qui en souffrent, il y a 46 qui ont accompli de gros efforts pour aller à l’élimination de cette endémie majeure, un Objectif de développement durable, d’ici 2030.

Dr Sidibé a souligné que l’organisation onusienne recommande l’adoption et la mise à échelle du vaccin contre le paludisme.

En rappel, le système local d’information sanitaire indique qu’en 2021, les établissements de santé ont enregistré 3.204.130 cas confirmés de paludisme dont 2.156.200 cas simples et 1.047.930 cas graves avec 1480 décès.

Sur le plan économique, le paludisme impacte sur la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3% du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école.

Le Programme national de lutte contre le paludisme a été créé en 1993 et érigé en direction en 2007 pour contribuer à la réduction du fardeau du paludisme à un niveau où, il ne constituera plus une cause majeure de morbidité et de mortalité, ni une barrière au développement économique et social sur l’ensemble du territoire malien. Sa vision est d’obtenir un Mali sans paludisme d’ici l’horizon 2030.

KM (AMAP)