Phase locale de la Biennale Tombouctou 2025 à Ségou : La Commune de Sakoïba en tête du classement

Ségou, 25 juil (AMAP) La Commune de Sakoïba a occupé la première place, avec 73,6 points, lors de la phase locale de la Biennale artistique et culturelle, édition Tombouctou 2025 de Ségou qui s’est achevée ce vendredi, dans la salle Tientiguiba Danté, sous la présidence du préfet du Cercle, Daouda Diarra.

La Commune de Sakoiba est suivie de Konodimini (71,3 points) et de Ségou (70 points). Dans les différentes disciplines, les résultats se déclinent comme suit : Pièce de théâtre : 1ᵉʳ Sakoïba, 2ᵉ Ségou, 3ᵉ Konodimini. Ensemble instrumental traditionnel : 1ᵉʳ Sakoïba, 2ᵉ Pelengana, 3ᵉ Konodimini. Solo de chant : 1ᵉʳ Pelengana, 2ᵉ Sébougou, 3ᵉ Konodimini. Danse traditionnelle : 1ᵉʳ Sakoïba, 2ᵉ Konodimini, 3ᵉ Sébougou.

Toutefois, le jury a observé « une confusion entre les différentes disciplines, un manque de créativité, d’originalité dans certaines disciplines, un manque de décor surtout en pièce de théâtre. »

Pendant cinq jours, les troupes venues des différentes communes du Cercle de Ségou ont offert au public un riche éventail de prestations, orchestre instrumental traditionnel, solos de chant, danses traditionnelles et pièces de théâtre.

Dans son discours de clôture, le préfet Daouda Diarra a salué la qualité des prestations et l’engagement des acteurs qui, à travers les différentes prestations artistiques et culturelles des troupes, ont touché du doigt la quasi-totalité des préoccupations et maux de notre Société à savoir : la drogue, le banditisme, le gain facile, la sexualité, le mariage précoce, le travail des enfants, la perte de nos valeurs socioculturelles.

« L’un des sujets d’actualité qu’ils abordés avec insistance est celui de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble à Ségou auquel les autorités régionales et nationales s’attèlent à apporter des solutions d’atténuation et même définitives », a-t-il.

Il a ajouté que ces journées « ont été l’occasion de célébrer le vivre ensemble, la cohésion sociale et de tracer ensemble les perspectives d’avenir pour nos communautés, notre cercle, notre région, notre pays et notre espace Alliance des Etats du Sahel (AES). »

Le préfet Diarra a réaffirmé les remerciements au gouvernement, au président de la Transition, le Général Assimi Goita « pour l’initiative salvatrice de renouer avec le niveau local. »

Il a exprimé sa « profonde gratitude à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cet évènement. » Daouda Diarra a, particulièrement, salué l’engagement de la jeunesse, levier du développement futur. Il a encouragé les jeunes du Cercle de Ségou « à poser les jalons d’un développement durable, conscients qu’ils en seront les premiers bénéficiaires. »

Si les phases locale, régionale et nationale de la Biennale artistique et culturelle restent l’apanage des Collectivités, à tous les niveaux, le préfet les a appelées « à une implication accrue dans l’organisation des différentes phases de la Biennale, afin de raviver l’éclat artistique et culturel du Cercle de Ségou. »

Il a salué le professionnalisme de l’encadrement administratif et technique qui a su faire preuve de dévouement malgré des moyens limités. Et de féliciter les élus, notamment les maires des communes, pour leur détermination.

Auparavant, une minute de silence a été observée en la mémoire de Danseni Dembélé, le grand joueur de tambourin de Massala, décédé le 21 juillet dernier alors qu’il se préparait à monter sur scène.

La cérémonie de clôture a enregistré la présence du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra, de nombreuses personnalités administratives et communales, des légitimités traditionnelles, des artistes, des partenaires ainsi que de nombreux amoureux de la culture.

ADS/MD (AMAP)