
Les visiteurs ne cachent pas leur bonheur de prendre du bon temps dans un cadre enchanteur
Par Djénèba KASSOGUÉ
Bamako, 15 sept (AMAP) Juché sur les flancs de la colline de Koulouba, le jardin zoologique national. Il est très fréquenté par les enfants en cette période de vacances. Animaux, installations de divertissement, paysage boisé, cet endroit unique dans la capitale permet aux petits et aux grands de se détendre en cette période de vacances. Une visite qui participe de l’éducation des enfants, surtout des écoliers. Le parc zoologique communément appelé «Waraba fèlè so» informe à travers l’exposition de panneaux (fiche d’identité des animaux et des espèces).
Un jour de samedi, vers 16 heures, aux alentours du zoo national, notre équipe de reportage a été pris dans un embouteillage monstre. Les enfants accompagnés de leurs parents font le rang devant l’entrée du parc. À tour de rôle, les adultes passent au guichet pour prendre leurs tickets.
Le prix du ticket varie selon l’âge. Il est de 500 Fcfa pour les enfants âgés de 5 à 12 ans. C’est 1 000 Fcfa pour 14 ans et plus. Des vigiles, en uniforme, procèdent à des fouilles de sécurité. Les sacs y passent, pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas d’objets tranchants : couteau, lame, ciseaux. Sur le visage des enfants, de la joie et un sourire. Ils ont hâte de voir les animaux.
Une quarantaine minutes d’attente, et nous voilà, enfin, à l’intérieur du jardin zoologique. Le décor est beau. Le paysage est boisé. Les espaces vides sont couverts de verdure. La partie dédiée aux chimpanzés est bordée d’arbres sur lesquels sont fixés des hamacs. Dans une fosse coule une rivière artificielle. Un pré est destiné aux biches, aux buffles et aux autruches. La mobilité des visiteurs du jardin zoologique est facilitée par des allées revêtues de gazon ou de dalles. Le parc recèle une grande volière, un aquarium et un vivarium.
Le zoo propose un espace de détente et de loisirs. C’est une école sur la nature pour les visiteurs. Les parents et leurs enfants peuvent approfondir leurs connaissances sur la préservation et la conservation des espèces animales.
Lors du passage de notre équipe de reportage, il y avait une ambiance bon enfant. Les tout-petits, heureux de se retrouver dans un cadre si enchanteur, couraient dans tous les sens. Les vendeurs de pop-corn, de crevette, de barba papa et de glace font de bonnes affaires. Les enfants sont friands de ces délices qu’ils dévorent, tout en savourant le moment de bonheur.
TICKET TROP CHER – Assis sur un banc en train de savourer leurs glaces, trois enfants se font prendre en photo par leur père. À côté d’eux, le jeune Sékou Diallo, 8 ans, se tient près de ses parents. Il en était à sa troisième visite au zoo depuis le début des vacances. «J’adore venir au parc car j’aime regarder les animaux et apprendre le maximum sur les différentes espèces», souligne le petit garçon qui dit sa préférence pour l’éléphant et le lion.
Son père Ibrahima Diallo estime que le zoo permet aux enfants de voir les animaux de près. «On devrait revoir le prix. Le ticket d’entrée pour un enfant de 13 à 16 ans est de 1 000 Fcfa et les enfants de 4 ans à 13 ans déboursent 500 Fcfa. C’est trop cher», regrette Ibrahima Diallo.
Un jeune couple en uniforme de couleur bleuâtre assis sur un drap étalé à même le sol regarde les enfants jouer à la balançoire. Le jeune futur marié Souleymane Bamba habite Bolibana. Le zoo est son lieu de détente préféré et il adore regarde l’éléphant. Il appelle la direction du zoo à baisser le prix du ticket d’entrée. « Tout le monde ne peut pas payer 1 000 Fcfa », indique Souleymane.
Son ami, Bourama Bamboudjou, qui a entendu notre conversation sur le prix, rappelle qu’autrefois, le prix du zoo n’était pas élevé comme il l’est aujourd’hui. Il se souvient que les enfants payaient 300 Fcfa et les adultes 500 Fcfa. « Je me demande pourquoi ils ont augmenté le prix de 500 à 1 000 Fcfa», confie Bourama.
Au centre du zoo est aménagé un petit bac à sable. Une balançoire, un toboggan (jeu pour enfant) attirent les gosses. Moussa Keïta, 5 ans, joue sur le toboggan. Il se réjouit d’être au zoo. Il commente sa visite : «J’ai vu le serpent, l’éléphant, le lion, le singe, le poisson, le crocodile ». Le petit Moussa, un grand sourire aux lèvres, confesse : «l’animal qui m’attire le plus est le lion».
Certains enfants jouent à effrayer d’autres. C’est le cas de Mohamed Sissoko. Assis sur la balançoire, il pousse des cris pour faire peur à sa grande sœur. L’élève de 2è année dit être venu au zoo pour jouer et regarder les animaux. «À l’école, si quelqu’un me montre la photo d’un animal, après ces visites, je serai en mesure de dire l’espèce et le nom, car je l’ai déjà vu au zoo», révèle Mohamed. Il s’empresse d’ajouter que les animaux qui le fascinent sont l’hyène et le singe.
Quatre jeunes filles sont debout sur un pont en bois. En dessous, coule une rivière. Un éléphant s’y ébat. Mariam Sangaré, une jeune lycéenne, trouve que le zoo est un véritable lieu de détente, de distraction et de rencontres entre amies. «Il nous permet de nous revoir entre amies et de passer une excellente journée autour des animaux», ajoute-t-elle, toute à sa joie.
La sexagénaire Fatoumata Coulibaly est venue accompagner ses petits-enfants. Elle souligne que le zoo ne représente aucun danger pour les enfants et il leur permet, au contraire, d’approfondir leurs connaissances et l’apprentissage à l’école. Mais elle pense que le prix d’entrée est élevé.
Le parc zoologique reçoit combien de visiteurs par jour ? Combien gagne-t-il par jour ? Y a-t-il souvent des incidents entre les visiteurs et les animaux ? Autant de questions auxquelles les responsables et les agents du zoo n’ont pas voulu répondre.
DK/MD (AMAP)