Mopti organise un atelier d’appropriation de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger

Mopti, 19 septembre (AMAP) Les responsables de l’équipe régionale d’appui à la réconciliation (ERAR) de Mopti et de la société civile étaient à l’école d’appropriation les 13,14 et 15 Octobre derniers de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger, a constaté l’AMAP.

Ont pris part à cette session outre les membres de l’équipe régionale d’appui à la réconciliation (ÉRAR), les représentants des organisations de la société civile, les responsables des associations culturelles Guina Dogon, Tapital Pulaku, les associations Ir ganda, les chasseurs, les hommes de médias, les autorités traditionnelles et coutumières et les religieux.

Initié par le ministère de la réconciliation avec l’appui financier de la coopération Suisse, cet atelier de trois jours avait pour objectif de permettre à l’équipe régionale d’appui à la réconciliation et à certains acteurs potentiels de la société civile de se familiariser avec l’accord et avoir une compréhension harmonisée de son contenu pour mieux véhiculer le texte.

Sous la direction du facilitateur Abdoul Majid Maïga, l’atelier a fait une étude approfondie du document de l’accord pour la paix et la réconciliation dont le but est de trouver une solution globale et définitive à la crise multidimensionnelle de 2012.

A l’entame des travaux, les participants ont d’abord été briffé sur les différents accords que le Mali à la recherche de solutions pérennes aux révoltes récurrentes notamment l’accord de Tamanrasset le 6 janvier 1992 ; le pacte national du 22 avril 1992 ; l’accord d’Alger du 4 juillet 2006 ; celui de Ouagadougou le 18 juin 2013 et successivement Alger 2014 – 2015 ; Bamako mai et juin 2015.

Ils ont ensuite planché sur l’accord de son architecture à sa mise en œuvre avec les avancées et les difficultés rencontrées en passant par les principes et engagements généraux, les questions de défense et de sécurité, les questions de développement socioéconomique et culturel et les questions de réconciliation, justice et actions humanitaires.

En plus des présentations de l’expert les réponses aux préoccupations posées par l’assistance en lien avec le contrôle de certaines parties du pays par les groupes armés, la nation de police territoriale, le problème de bonne foi et d’engagement ferme au niveau de certaines parties, le processus de désarmement et démobilisation ( DDR), l’insuffisance des ressources mobilisées en faveur de la mise en œuvre de l’accord ont suffisamment édifié l’assistance sur l’importance de l’accord dans la recherche de la stabilisation de notre pays.

La cérémonie de clôture de cet atelier présidée par le chef de cabinet du ministère de la réconciliation, Mahamadou Djouara a été marquée par deux interventions.

Pour le chef de l’équipe régionale d’appui à la réconciliation, Ali Kampo il est heureux de constater que l’accord est en mouvement malgré les vicissitudes et la multiplicité des acteurs. M. Kampo s’est réjoui de la délocalisation de cette session à Mopti en proie à l’insécurité qui a permis à nombres d’acteurs de la région de comprendre les défis et les enjeux de l’accord.

Dans son mot de clôture, le chef de cabinet a, au nom des plus hautes autorités du pays remercié la Coopération Suisse pour son accompagnement et félicité les participants pour l’intérêt porté à l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger.

« Le Mali est à la croisée des chemins, toutes les puissances sont en guerre et ont l’appétit tourné vers nous. Nous ne devons permettre à personne de transporter sa guerre chez nous. Pour ce faire transcendons nos divergences pour nous unir pour amener notre bien commun à bon port » a conclu M. Djouara.

 DC/KM (AMAP)