Modernisation de l’état civil au Mali : Des membres du Conseil national de la Transition en atelier de sensibilisation

Bamako, 30 juil (AMAP) La Commission de l’Administration territoriale, de la décentralisation, du culte et de la réconciliation nationale du Conseil national de la Transition (CNT), organise, à partir de ce mercredi, un atelier de sensibilisation de deux jours, des membres de l’institution sur les enjeux de la modernisation de l’état civil au Mali, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) constaté l’AMAP.

Cet atelier, en partenariat avec l’ONG Helvetas, « a pour but de faciliter l’appropriation par les membres du CNT des enjeux de l’état civil et des réformes engendrées par l’informatisation du système dans ce domaine », a précisé le président de la Commission de l’Administration territoriale, de la décentralisation du culte et de la réconciliation nationale, Dr Youssouf Z Coulibaly.

Il s’agit d’informer les membres du CNT sur les réformes en cours et les sensibiliser sur l’importance de l’adoption des lois prioritaires en soutien à ces réformes.

Et de poursuivre : « en effet, l’état civil est un sujet de préoccupation majeure des Etats africains aujourd’hui. Avec l’adoption en août 2018 de la Stratégie nationale de l’état civil (SNEC), le Mali s’est engagé dans une réforme profonde de son dispositif de délivrance des actes et de gestion des données d’état civil. »

Selon lui, « dans ce cadre plusieurs actions ont été engagées tant sur le plan de l’amélioration de l’offre de service de l’état civil, de la sensibilisation des populations à l’importance de la déclaration et l’enregistrement des faits de gestion d’état civil (naissance, mariage, décès). »

« Moderniser l’état civil, c’est reconnaître chaque citoyen, protéger ces droits et renforcer la souveraineté de la nation. Cet atelier nous permet d’approprier le processus de modernisation du système d’état civil dans notre pays », a indiqué, le 4è vice-président du CNT, Hamèye Founé Mahalmadane qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

Il a rappelé que le processus de modernisation du système d’état civil, au Mali a commencé depuis plus d’une décennie et a pour but de permettre « de disposer d’un fichier central d’état civil interconnecté avec les différents centres d’état civil du pays. » « Ce qui doit permettre de sécuriser l’identité de la population et constituer une base de données exploitable par les autres structures de l’Etat », a-t-il indiqué.

« L’état civil, garant des droits civiques et fondement de la planification socio-économique, doit être accessible, fiable et sécurisé pour tous les Maliens », a fait savoir, le secrétaire général du ministre de l’administration territoriale, Adama Sissouma.

Cependant, M. Sissouma reconnaît que des défis persistent qui ont pour noms : taux d’enregistrements des décès alarmants, particulier dans les zones rurales et chez les personnes déplacées, digitalisation encore insuffisance malgré des avancées notables, pressante nécessité de lutter contre la fraude et de renforcer la confiance dans les documents officiels.

Quant au président-pays de l’ONG Helvetas, Célestin Dembélé, il a affirmé que son organisation est toujours prête à accompagner des initiatives relatives à l’accession aux actes d’état civil. « C’est un honneur pour mon organisation de discuter avec les membres du CNT sur un sujet qui relève de la souveraineté de la République. Il s’agit de l’état civil. Or, il se trouve qu’un bon nombre de personnes, n’ont pas accès aux actes d’état civil », a-t-il dit.

Il a ajouté : « D’un point de vue administratif et juridique, leur existence même est menacé, sinon, non reconnu. Donc, c’est extrêmement important de s’attarder sur ce sujet. »

MMD/MD (AMAP)