Bamako, 23 mai (AMAP) La 5ème édition de Miss scientifiques 2025, a été lancée ce vendredi, a Bamako et mettra en compétition quatre filles sélectionnées par Académie d’enseignements sur les 26 que compte le Mali, a constaté l’AMAP.
Ce concours a pour objectif de susciter l’intérêt des jeunes filles et adolescentes pour les disciplines scientifiques et de favoriser leur orientation vers ces filières dans le but de valoriser les sciences techniques, d’ingénierie et mathématiques dans les écoles.
Elle est organisée par la Commission nationale malienne pour l’UNESCO et l’ICESCO, en collaboration avec le ministère de l’Education nationale et le bureau UNESCO de Bamako.
Ces filles vont être coachées dans leur établissement pour la préparation d’un concours nationale qui aura lieu à Bamako. Leur sélection a été faite sur la base de la performance scolaire. Elles doivent avoir une moyenne supérieure ou égale à 14 pour être présentée au concours. Les nominées, présélectionnées après préparation locale, se rendront à Bamako pour l’évaluation finale et seront évaluées par niveau dans les disciplines scientifiques.
Cette année, selon Ali Mohamed Sinane, chef de bureau Unesco-Mali, « le concours national miss science offre une nouvelle opportunité, afin de renforcer davantage le plaidoyer pour une meilleure fréquentation des filles dans les filières scientifiques. »
« En ce sens, a-t-il souligné, seul un chercheur sur trois est une femme selon le dernier rapport de l’UNESCO sur la science. » Ajoutant que dans l’enseignement supérieur, les femmes ne représentent qu’à peine plus de 35% des diplômes dans les filières scientifiques et technologiques, selon l’Institut de statistique de l’UNESCO.
Le chef de bureau UNESCO Mali a indiqué que ces inégalités de genre sont marquées par leur ancrage dans nos sociétés. « C’est à cause de la persistance des stéréotypes et des préjugés sexistes qui persuadent parfois les filles que les études scientifiques ne sont pas pour elles, malgré leur potentiel », a-t-il expliqué.
Le conseiller technique du ministère de l’Education nationale, Dr Augustin Poudiougou, a, pour sa part, indiqué que l’éducation des filles « doit être aujourd’hui encouragée et renforcée, par rapport aux garçons, dans les disciplines scientifiques. »
Par ailleurs, il a dit que notre pays accorde une place importante aux questions en rapport avec la femme dans la promotion des sciences et des techniques « le concours national miss sciences constitue donc l’une des stratégies nationales pour le développement des sciences », a-t-il dit.
De son côté, le secrétaire général de la Commission nationale UNESCO, Diallo Kadia Maiga a indiqué que l’initiative du concours est partie des constats faits, entre autres, sur les forts taux d’abandon des séries scientifiques et techniques, la diminution des effectifs, un déséquilibre notoire entre les séries scientifiques et technologiques et celle dite littéraires. « La situation est plus accrue chez les filles où l’effectif représente dans les séries scientifiques, au premier cycle, 41,3% de filles terminent contre 48,8% de garçons, au second cycle seulement 26,9% de filles terminent contre 33,2%. Les femmes professeurs de l’enseignement secondaires sont 3 295 tandis que les hommes sont 19 958 et à l’enseignement supérieur, elles sont 14% contre 86% d’hommes », a-t-elle ajouté.
BT/MD (AMAP)


