Bamako, 24 août (AMAP) Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan, a achevé, lundi, son ultime round de discussion sur des avancées dans la médiation de l’organisation régionale pour le règlement de la crise malienne.
Au soir du troisième jour de négociations avec le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), M. Jonathan a déclaré que des avancées notables sont enregistrées même s’il existe encore quelques points de désaccord. \
Il a promis de rendre compte aux chefs d’Etat qui se réuniront en sommet, vendredi, pour plancher sur l’évolution de la situation politique au Mali et, éventuellement, sur la levée ou l’allègement des sanctions.
« Ce que nous faisons, c’est pour l’intérêt du Mali et de la CEDEAO parce que ce qui touche le Mali affecte le reste de la CEDEAO car les pays sont liés », a indiqué Goodluck Jonathan.
Pour sa part, le porte-parole du CNSP, colonel Ismael Wagué a déclaré : « Je tiens à rassurer les uns et les autres qu’aucune décision ne sera prise par rapport à la transition sans une consultation massive ».
Pour le colonel Wagué, « l’architecture finale de la transition sera discutée et définie entre nous (Maliens) », démentant ainsi les informations faisant état de discussions sur la transition, sa durée, la composition du gouvernement…
« Je tiens à préciser qu’à ce stade des discussions avec l’équipe de médiation de la CEDEAO, rien n’est décidé. A aucun moment, on n’a parlé de gouvernement à majorité militaire. Toute décision relative à la taille de la transition, au président de transition, à la formation du gouvernement, se fera entre Maliens, avec les partis politiques, les groupes sociaux-politiques, les syndicats, les groupes signataires, la société civile, conformément à notre première déclaration », a insisté le colonel major Wagué.
La délégation de la CEDEAO est arrivée samedi à Bamako et s’est entretenue, a plusieurs reprises, avec les dirigeants du CNSP, mis en place par les militaires pour diriger le pays. Les envoyés ouest africains se sont rendus ensuite, à Kati, ville-garnison sur les hauteurs de Bamako d’où est partie la mutinerie devenue coup d’état, pour voir les responsables civils et militaires détenus par les militaires, parmi lesquels le chef de l’État déchu et son Premier ministre, Boubou Cissé.
DD/MD (AMAP)