Marché du sucre: Le besoin national évalué à 100.000 tonnes (officiel)

Stock de sucre (Archives)

Bamako, 17 juil (AMAP) Il faut urgemment 100.000 tonnes de sucre pour circonscrire la pression qui se fait sentir, depuis quelques jours, sur le marché, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, au cours d’une réunion avec les opérateurs économiques vendredi dernier.

L’examen de la situation actuelle sur l’approvisionnement du Mali en denrées de première nécessité a révélé quelques pressions sur un certain nombre de produits dont le sucre.

«Les denrées de première nécessité concernent l’ensemble des populations du Mali, mais surtout les couches les plus défavorisées », a fait remarquer le ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de cette réunion organisée par la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), dans les locaux de son département.

Il a réitéré la détermination du gouvernement, conformément aux instructions du chef de l’État, à prendre en charge les préoccupations concernant les produits alimentaires. «Nous devons inscrire nos actions dans un cadre de planification et d’anticipation pour que nous puissions prévoir et prévenir l’ensemble des crises, surtout en ce qui concerne l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité», a insisté Moussa Alassane Diallo. Une telle action « ne peut se faire que dans un partenariat dynamique entre les opérateurs économiques et le département de tutelle. »

Le ministre a exprimé sa « disponibilité à collaborer avec les opérateurs économiques, à recevoir leurs propositions et suggestions et à les intégrer dans ses démarches. » Pour lui, il est important d’avoir « une vision partagée afin d’apporter les réponses les mieux appropriées aux problèmes qui se posent aux secteurs de l’industrie et du commerce. »

L’approvisionnement du Mali en denrées alimentaires reste une préoccupation pour l’Etat, bien qu’il ait décidé de sortir du circuit de la commercialisation des produits de première nécessité.

Depuis des années, la mission d’approvisionnement du pays en denrées est assurée par le secteur privé, faisant ainsi des opérateurs économiques des acteurs majeurs de l’économie. « Ils sont les premiers responsables du ravitaillement de la population. Lorsqu’il y a pénurie, c’est à eux qu’il faut demander, en premier lieu, des explications», a déclaré le ministre.

« Le ministère en charge du Commerce est interpelé, en deuxième lieu, pour donner des explications parce que l’État a le devoir de répondre à l’ensemble des préoccupations de la population », a-t-il ajouté

Moussa Alassane Diallo a, aussi, expliqué que l’État a le rôle et la responsabilité d’assurer la supervision, la régulation et le contrôle du marché à travers la DGCC. Il (l’Etat) « doit avoir une capacité d’anticipation par rapport à l’ensemble des situations pour éviter les pénuries qui interviennent sur nos marchés. »

«Il faut que nous sortions de ces pénuries de denrées alimentaires dans notre pays. Il faut que nous parlions des reformes structurelles pour permettre, aujourd’hui, de devenir des grands champions d’entreprises, des capitaines d’industries et de monter des grands projets commerciaux pour l’émergence et la stabilité économique de notre pays», a-t-il plaidé.

« À partir du mois de novembre, a annoncé le ministre Diallo, une autre concertation aura lieu pour préparer l’année 2024. »

NK/MD (AMAP)