Bamako, 20 oct (AMAP) La 5ᵉ édition du Marché des innovations et technologies agricoles (MITA), organisée par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement dgricole (CORAF), a débuté lundi à Bamako, sous le thème : « Les technologies et innovations agricoles de gestion intégrée des sols », a constaté l’AMAP.
Présidée par le Premier ministre malien, le général de Division Abdoulaye Maïga, cette rencontre internationale réunit plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pendant cinq jours. Son objectif est de permettre aux acteurs de l’agriculture de faciliter l’accès aux technologies et innovations agricoles intégrées des sols.
« Le MITA se veut un cadre d’échanges, de partage et de diffusion des innovations et technologies agricoles éprouvées, qui répondent aux besoins réels des producteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le président du Conseil d’administration du CORAF, Dr Kalifa Traoré.
Depuis sa création en 1987, le CORAF, dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), mis en œuvre entre 2007 et 2019, « a fait ses preuves. » En effet, « plus d’une centaine de technologies et innovations agricoles ont traversé les frontières de nos pays, transformant concrètement la vie de milliers d’agriculteurs », a fait savoir Dr Traoré.
Aujourd’hui, le MITA s’est imposé comme un événement majeur d’interface entre la recherche agricole, les pourvoyeurs de technologies et d’innovations, les acteurs des chaînes de valeur agricoles et les utilisateurs finaux. « Il constitue une plateforme unique où des technologies éprouvées sont exposées à des acheteurs potentiels, à travers des espaces de rencontre B2B, des forums de discussion et des sessions parallèles thématiques », a-t-il expliqué.
Sur le thème de cette édition, Dr Traoré a indiqué que « ce choix n’est pas fortuit, car il figure parmi les objectifs du CORAF qui visent à promouvoir l’adoption massive des technologies climato-intelligentes de gestion intégrée des sols et de l’eau. » « Ces technologies doivent renforcer la résilience de nos systèmes agricoles, améliorer la productivité et contribuer à la lutte contre la pauvreté chronique et le chômage des jeunes », a-t-il ajouté.
Quant au chef du gouvernement, le Général de division Abdoulaye Maïga, il a rappelé qu’au Mali, l’agriculture occupe une place stratégique dans l’économie. « Elle constitue une source vitale de revenus pour la population et demeure un levier essentiel de développement économique et de lutte contre la pauvreté », a-t-il souligné.
« L’agriculture contribue pour 40% au Produit intérieur brut, emploie plus de 70% de la population active, représente la principale source de revenus pour 80% des populations rurales et génère près de 30% des recettes d’exportation », a précisé le Premier ministre.
Concernant le Mali, Abdoulaye Maïga a indiqué que plusieurs actions concrètes ont été engagées, notamment la promotion des techniques de conservation des eaux et des sols, la restauration de plus de 100 000 hectares de terres dégradées, la promotion des biofertilisants et amendements organiques, la construction et la réhabilitation d’infrastructures hydrauliques, ainsi que l’aménagement de bas-fonds et de petits périmètres irrigués.
Il a, également, évoqué le Prix de l’innovation agricole Abdoulaye Touré, institué par le CORAF en collaboration avec la Banque mondiale, ainsi que le Prix de l’innovation agricole du Mali.
Le Premier ministre, Abdoulaye Maïga, était accompagné du ministre en charge de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, ainsi que d’autres membres du gouvernement. Les ministres en charge de l’Agriculture du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Tchad et du Togo animeront des panels au cours des travaux.
MMD/MD (AMAP)


