Mali-Union européenne : Maintenir les bonnes relations

La parte européenne conduite par le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen chargé des questions de sécurité et défense, Charles Fries, au centre

Bamako, 23 fév (AMAP)  Une forte délégation de l’Union européenne (U.E), conduite par le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen chargé des questions de sécurité et défense, Charles Fries, a rencontré, mardi, à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, en compagnie de ses collègues de la Défense, le colonel Sadio Camara, de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mohammedine et de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga. 

 Au cours de l’entretien, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, les deux parties ont discuté des voies et moyens pouvant aboutir au raffermissement des liens de coopération entre l’UE et le Mali

Cette mission européenne intervient dans un contexte diplomatique marqué par des incompréhensions et malentendus dans les relations entre notre pays et certains partenaires européens. Notamment la France et le Danemark mais aussi l’UE, elle-même, après la décision de son Conseil de prendre des mesures restrictives à l’encontre de cinq personnalités maliennes, y compris le Premier ministre. 

Selon M. Fries, la délégation européenne séjourne à Bamako pour discuter avec nos autorités afin de voir dans quelles conditions les deux parties peuvent continuer à travailler dans la confiance surtout de façon efficace à poursuivre le travail engagé. «Nous sommes déterminés à essayer de voir comment est-ce que nous pouvons continuer à travailler de façon efficace au profit de la paix et de la sécurité de ce pays que nous aimons tant», a-t-il déclaré.

Cette mission se tient aussi dans une situation sécuritaire fragile et humanitaire précaire dans notre pays impacté par les effets des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). Toutefois, dans le prolongement des initiatives de certains pays frères, ainsi que l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (ONU), le Mali a décidé de la mise en place d’un Mécanisme de concertation pour trouver une issue heureuse au dialogue avec la CEDEAO. C’est pourquoi la partie malienne a saisi l’occasion pour questionner le partenariat et décider ensemble des actions futures en tenant compte de la sensibilité des défis liés à la paix et à la sécurité.

Il s’agissait, également, d’exhorter les partenaires européens à être à l’écoute des demandes des populations. Notamment leur aspiration aux changements à travers une gouvernance vertueuse afin de réorienter leur réponse à la situation que vit notre pays. 

Le ministre Abdoulaye Diop a expliqué que « le souhait du Mali est d’établir un partenariat qui s’inscrit dans le cadre du respect de (sa) souveraineté ». Mais, aussi. qui doit prendre en charge les besoins des Maliens pour plus de résultats, notamment dans le domaine de la sécurité.

«Pour nous, ce sont les deux dossiers importants», a-t-il indiqué.

OD/MD (AMAP)