Souleymane Keita, chef djihadiste de la Katiba d’ « Ansar dine du Sud »

Bamako, 14 Nov (AMAP) Souleymane Keita, chef djihadiste de la Katiba d’ « Ansar dine du Sud », et deux autres hommes, tous accusés de terrorisme, ont écopé, vendredi, de la peine de mort, devant la Cour d’assises de Bamako.

Une douzaine d’hommes a aussi été condamné à mort par contumace, puisque absents lors du procès. Ils sont accusés d’avoir prêché le djihad dans le Sud du Mali et à la frontière ivoirienne et burkinabè.

Devant les jurés, l’inculpé Souleymane Keita, a reconnu les faits et n’a exprimé aucun regret pour ses actes. « Je ne regrette rien parce que notre combat est contre la laïcité de l’Etat malien. Si j’en ai la possibilité, je recommencerai », a-t-il affirmé. Tout comme l’auteur des attentats de 2015 à Bamako Fawaz, Souleymane a soutenu mener le djihad et non le terrorisme. « Je ne suis pas terroriste, je mène le djihad à la frontière entre Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, au nom d’Ansar Dine », s’est-il défendu.

Concernant ses liens avec ses complices à la barre, Souleymane a expliqué qu’il les avait approchés pour monter des « opérations d’envergure ». Boubacar Sawadogo, 51 ans, et Moussa Maïga, 33 ans, appartenaient à la ‘branche d’Ansar Dine’ « au Burkina Faso, leur pays d’origine », a-t-il dit.

Souleymane Keita, la soixantaine, était accusé d’avoir, depuis 2012, combattu à Konna, dans le Centre du Mali, attaqué et saccagé le camp militaire de Misséni (Sud) et de la ville de Fakola.

Combattant aux côtés d’Iyad Ag Ghaly, dans le Nord du Mali, au tout début des rébellions indépendantistes et islamistes, en 2012, Souleymane a créé, après l’intervention militaire française en janvier 2013, sa Katiba soutenue financièrement par « Ansar Dine dans le Sud », sa région d’origine.

TC/MD (AMAP)