Bamako, 20 sept (AMAP) Les travaux de la 1ère session ordinaire de la Cour d’assises ont débuté, lundi, à la Cour d’Appel de Bamako, avec au rôle, plus d’une centaine d’affaires de crimes classiques, d’infractions de criminalité transnationale organisée et de crimes financiers
Lors de cette session combinant deux en une seule, il s’agit d’examiner 150 affaires de droit commun pour 310 accusés dont 213 détenus, 20 affaires de trafic illicite de migrants, de traite de personnes et les infractions de terroristes pour 32 accusés. S’y ajoutent 26 affaires de détournement de fonds et d’atteintes aux biens publics pour 60 accusés.
Les audiences s’étendront à peu près sur deux mois temps auquel les juges rendront des verdicts permettant de fixer sur leur sort les inculpés.
«Face aux défis sécuritaires et à la nécessité de la lutte contre la délinquance économique et financière, il devient impérieux que la réaction sociale incarnée par l’action publique soit à la dimension des comportements répréhensibles et que la Cour d’assises, prolongement naturel et central de cette réaction sociale, rende au cours de cette session, la justice en proportion de la gravité des faits à elle soumis», a clarifié le procureur général par intérim de la Cour d’appel Ladji Sara.
Le représentant du bâtonnier, Me Mah Mamadou Koné a donné l’assurance que le barreau restera aux côtés du parquet et du département de tutelle dans la lutte que les hautes autorités ont engagé contre les faussaires de tout ordre. L’avocat n’a pas passé sous silence les difficultés du barreau.
Dans la même veine, Me Koné a dénoncé l’insuffisance de ressources humaines, tout en expliquant que c’est un phénomène qui touche la plupart des parquets et qui, de son avis, constitue une véritable difficulté à laquelle il urge de trouver une solution pérenne pour le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire.
L’avocat a réitéré les doléances dont la principale constitue l’aide juridictionnelle qui, selon lui, est un moyen nécessaire pour assister un citoyen lorsque celui-ci a besoin des services d’un avocat. Me Mah Mamadou Koné a remercié l’ensemble de la chaine pénale pour le travail abattu dans le cadre de la tenue de cette session.
Quant au président de la Cour, Aldjoumagat Dicko, il a très brièvement rappelé le contexte difficile dans lequel se tient la session. Le magistrat est revenu sur les différentes infractions qui ont conduit les accusés devant les juges. Il a rassuré que la Cour ne faillira point, avant d’inviter les assesseurs au strict respect de leur serment durant les travaux.
TC/MT/MD (AMAP)