Mali : Le président Ibrahim Boubacar Keita et son Premier ministre entre les mains des mutins

Bamako, 18 août (AMAP) Le Président Ibrahim Boubacar Keita, et son Premier ministre, Dr Boubou Cissé, ont été arrêtés par des mutins qui, mardi matin, avaient commencé à tirer des coups de feu dans la ville garnison de Kati, sur les hauteurs de Bamako, et au Camp de la Garde nationale dans la capitale, entraînant la fermeture des administrations et services publics.

Le Chef d’état major de la Garde nationale et son Directeur administratif et financier (DAF) seraient, aussi, entre les mains des mutins, ainsi que les ministres de l’Economie et des Finances Abdoulaye Daffé et des Affaires étrangères, Tieblé Dramé.

Le Président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, a été enlevé à son domicile officiel, plus tôt le matin, par les militaires mutins, qui, selon des sources, sont en train d’arrêter tous les ministres.

Aux dernières nouvelles, le Ministre de la Défense le Général Ibrahima Dahirou Dembele est aux arrêts par les mutins. Le Chef d’état major Général serait aussi arrêté par le Groupement d’intervention de la garde nationale.

Les camps militaires de Kati et de la Garde nationale de N’Tominkorobougou, à Bamako, sont entrés en ebullition laissant croire à un coup d’état militaire en cours contre le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita.

A la tête de la mutinerie, le colonel Sadio Camara, ex-directeur du Prytanée militaire de Kati qui revient d’une formation en Russie et le Colonel Diaw de la Région militaire de Kati.

Les fonctionnaires ont évacué la Cité administrative de Bamako. La situation est confuse. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite. Dans un contexte de fragilité extrême du pays, la seule certitude est que « des coups de feu sont tirés, des armes ont été sorties des magasins. Certains responsables et cadres sont en état d’arrestation », a dit une source militaire, dans la matinée.

Le Mali traverse, depuis quelques mois, une crise sociopolitique qui a vu des opposants réunis au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), demander, entre autres la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et de son Premier ministre, Boubou Cissé.

MD (AMAP)