Mali : Le FMI salue la résilience économique et soutient la Vision 2063 (Communiqué)

Alousséni Sanou aux Assemblées annuelles 2023 du FMI et du Groupe de la Banque mondiale (Archives)

Bamako, 15 juin (AMAP) L’économie malienne affiche une résilience face à des défis multiples, avec une croissance estimée à 4,7 % en 2024, selon le Fonds monétaire international (FMI), à l’issue de sa mission de consultation, menée du 9 au 13 juin 2025 à Bamako.

« L’économie malienne a fait preuve d’une certaine résilience, malgré les crises auxquelles le pays fait face », a déclaré Mme Wenjie Chen, cheffe de la mission du FMI citée par un communiqué de l’institution.

Malgré l’insécurité alimentaire, les menaces sécuritaires, les chocs climatiques et les contraintes de financement extérieur, le Mali maintient une trajectoire économique positive, selon même source.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel devrait atteindre 5,0 % en 2025 et 5,4 % en 2026, sous réserve d’une reprise des activités minières. Le déficit budgétaire, ramené à 2,6 % du PIB en 2024 grâce à une forte mobilisation des recettes et une maîtrise des dépenses, devrait toutefois atteindre 3,4 % en 2025, en raison des dépenses liées aux inondations.

Les autorités maliennes ont réaffirmé leur engagement à maintenir le déficit budgétaire autour de 3 %, conformément aux objectifs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

« La politique budgétaire devrait donner la priorité à la viabilité des finances publiques », a souligné Mme Chen, insistant sur l’élargissement de l’assiette fiscale, notamment dans le secteur minier et l’amélioration de l’efficience des dépenses.

Le FMI a salué la Vision 2063 et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033, un plan ambitieux pour une croissance inclusive. Son succès repose sur des politiques macroéconomiques saines et des réformes structurelles, notamment en matière de gouvernance budgétaire et de surveillance des entreprises publiques, comme Énergie du Mali.

« Renforcer les cadres réglementaires transparents est essentiel pour attirer l’investissement étranger », a ajouté Mme Chen dont la mission du FMI a rencontré le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO, Baréma Bocoum, ainsi que des cadres ministériels, des partenaires au développement et le secteur privé.

OS/MD (AMAP)