Bamako, 10 mars (AMAP) La 2è rencontre du Groupe de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali), qui s’est tenue lundi, à Lomé (Togo), a pris note avec satisfaction des avancées enregistrées depuis la réunion inaugurale du GST-Mali, a appris l’AMAP auprès du ministère malien des Affaires étrangères.
Selon la même source, les participants, sous la présidence du chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, se sont félicités du parachèvement de la mise en place des organes de la Transition par le Conseil national de Transition (CNT) « dont le rôle est crucial pour l’adoption des réformes attendues ».
Ils ont salué l’initiative du Premier ministre malien, Moctar Ouane, de rencontrer la classe politique pour discuter des principaux défis de la Transition. Mais, également, l’adoption par le CNT du Plan d’action du gouvernement qui définit six axes prioritaires pour faciliter un accompagnement adéquat des partenaires.
Au cours de la réunion destinée à faire le point du processus de transition en cours au Mali, de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et de présenter les domaines et actions pour lesquels, Bamako attend le soutien des partenaires du GST-Mali, les participants ont été informés, par la délégation malienne, de l’évolution du processus de transition, notamment les avancées réalisées dans les réformes politiques et institutionnelles, l’état de préparation des élections générales de 2022, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la situation économique et humanitaire ainsi que les défis liés aux questions de défense et de sécurité.
Les participants ont pris note des initiatives du gouvernement, sur la préparation des élections, notamment la création d’une Cellule d’appui au processus électoral qui dispose d’un espace politique de concertation ouvert à l’ensemble de la classe politique.
Par ailleurs, ils ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Avant de convenir de la tenue de la prochaine réunion du Groupe au mois de juin prochain à Bamako.
Au cours de cette rencontre, qui intervient après la réunion inaugurale du GST-Mali, fin novembre à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zeïni Moulaye, en tête de la délégation malienne, a rappelé que lors de la réunion inaugurale, le 30 novembre 2020, à Bamako, « le gouvernement s’est engagé à poursuivre les efforts en vue de conduire de manière inclusive, le processus de transition à bon port dans les délais, en concertation avec la communauté internationale ».
Pour Zeïni Moulaye, le respect de ces engagements reste encore d’actualité. Et cela « a permis d’enregistrer d’importantes avancées avec la mise en place de tous les organes de la Transition, la mise en route des réformes politiques et institutionnelles, la préparation des élections générales et du referendum pour le retour à une vie constitutionnelle normale ».
Le chef de la diplomatie malienne a souligné que les questions humanitaires, de défense et de sécurité demeurent au cœur des priorités des autorités maliennes comme en témoignent les actions entreprises dans ce sens et la place qui leur est accordée dans le Plan d’action du gouvernement. Selon Zeïni Moulaye, ce plan d’action fixe les grandes orientations à entreprendre et dénote de la résolution ferme du gouvernement à réussir cette transition.
Pour sa part, le président togolais a dit que le GST-Mali « représente une aubaine pour rentabiliser l’action internationale en faveur du Mali dans un élan d’inclusion et de pragmatisme ». Selon Faure Essozimna Gnassingbé, le Groupe « continuera d’être au centre de la coordination internationale sur la situation au Mali afin d’éviter la duplication inutile des efforts et le gaspillage de ressources rares, surtout dans le contexte sanitaire actuel, en appui aux efforts conduits par les autorités maliennes ». « Notre soutien au Mali, dans le cadre de ce Groupe, sera davantage performant, plus efficace et plus ciblé pour créer un impact positif et durable sur les défis les plus pressants », a indiqué Faure Gnassingbé.
Le GST-Mali est une initiative du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA). Co-présidé par l’UA, les Nations unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a pour missions d’accompagner et soutenir le Mali dans la mise en œuvre de la Charte de la Transition et de sa feuille de route.
DD/MD (AMAP)