Mali : Formation de deux jours en journalisme de solution, sur la lutte contre la désinformation et les discours de haine 

Bamako, 24 nov (AMAP) Le groupe de presse Mali-Tribune, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères du Danemark et le Fonds d’appui aux moteurs du changement (FAMOC), organise, depuis lundi matin, au centre Abbé David, de Sébénicoro, une session de formation au profit d’une cinquantaine de journalistes et bloggeurs sur le journalisme de solution, la lutte contre la désinformation et les discours de haine.

Selon Aminata Yattara du Grouge de presse Mali-Tribune, cette session de formation de formation de deux jours (24-25 novembrec2025)a été initiée dans le cadre de la subvention que « nous avons obtenue sur le thème : La coexistence pacifique ». « Notre pays traverse, depuis des années, des tensions, des fractures sociales, des incompréhensions communautaires et des crises multiformes qui ont profondément affecté la cohésion nationale », a-t-elle rappelé.

« Pourtant, au cœur de ces épreuves, de nombreuses initiatives locales, citoyennes, religieuses, institutionnelles ou traditionnelles œuvrent chaque jour pour maintenir des ponts, rétablir la confiance, apaiser les conflits et reconstruire des liens de paix », a dit Aminata Yattara. Mais, « malheureusement, ces efforts restent souvent invisibles dans l’espace médiatique », a-t-elle déploré.

« Notre responsabilité, en tant que journalistes, est de les rendre visibles. Il ne s’agit pas d’embellir la réalité ou de produire des récits naïfs, il s’agit de chercher, documenter et expliquer ce qui fonctionne, ce qui apaise, ce qui redonne de l’espoir avec la même rigueur que celle que nous appliquons lorsque nous enquêtons sur les problèmes. »

Elle a expliqué que « le journalisme de solutions n’est pas un journalisme de bonne nouvelle. C’est un journalisme rigoureux, utile, responsable, et constructif. »

Elle a précisé que les résultats attendus de cette formation sont d’identifier des réponses crédibles et pertinentes aux défis de coexistence pacifique, d’enquêter sur les initiatives porteuses, d’analyser leurs résultats, leurs limites et leurs enseignements et de produire des articles approfondis, équilibrés et inspirants, au service du public.

Aminata Yattara a exprimé sa gratitude au FAMOC pour la confiance placée en sa rédaction. « Cette subvention n’est pas seulement un appui financier, elle représente un investissement dans une presse engagée, rigoureuse et capable d’apporter un regard neuf sur les défis auxquels notre pays est confronté », a fait savoir Mme Yattara.

 

ST/MD (AMAP)