Mali : Célébration de la journée de l’enfant africain

Bamako, 17 juin (AMAP) La cérémonie de la commémoration de la journée de l’enfant africain (16 juin) a été présidée jeudi à la Cité des enfants par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founé Coulibaly, a constaté l’AMAP.

C’était en présence de son homologue de l’Education Sidibé Dédeou Ousmane, des élus, des représentants de l’UNICEF, de l’ONG Plan, du président de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (Comade), Antoine Akplogan, de la Directrice de la Cité des Enfants, Koumaré Amina Cissé, de son adjoint Famara Keïta, des représentants du Parlement des enfants, de plusieurs invités et de nombreux enfants.

Le thème retenu cette année est : « élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès en matière de politique et de pratique depuis 2013 ». Cette journée offre l’opportunité à l’État et ses partenaires, de faire le point des progrès réalisés depuis 2013 dans le cadre de l’élimination des pratiques néfastes affectant les enfants.

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a expliqué que durant les dix dernières années, de nombreuses mesures d’ordre politique, institutionnel et juridique ont été prises pour renforcer la réalisation des droits de l’enfant.

Au nombre de ces mesures, on peut citer, entre autres, l’adoption de la Politique nationale de promotion et de protection de l’enfant en 2014, l’élaboration de la stratégie nationale multisectorielle pour mettre fin au mariage d’enfants, la participation active des enfants à la promotion de leurs droits et à l’accomplissement de leurs devoirs, le renforcement des institutions de protection d’enfants.

Malgré ces progrès, force est de constater que de nombreux enfants et leurs parents vivent dans les sites de déplacés et dans les camps de réfugiés à cause de la crise multidimensionnelle que connaît notre pays, a fait savoir Mme Wadidié Founé Coulibaly.

Elle ajoutera qu’à cause de cette situation, de nombreux enfants n’ont pas d’actes de naissance, ne vont plus à l’école, n’ont pas accès aux services de santé, à une alimentation saine et à un logement décent. « En outre, il est regrettable de constater que dans nos communautés, des filles continuent d’être données en mariage avant l’âge requis », a indiqué la ministre Mme Wadidié Founé Coulibaly.

La représentante intérimaire de l’Unicef au Mali, Andrea Berther a rappelé qu’en jetant un regard rétrospectif sur la situation des enfants, il est à relever d’importants progrès depuis 2013.

Selon elle, plus de 1.132 villages ont mené à bout leur processus d’abandon des mutilations génitales féminines (MGF). Ils ont concrétisé leur geste par la signature de conventions locales assorties de déclarations publiques d’abandon. Elle ajoutera que 2.715 agents sociaux et sanitaires ont été formés pour la prise en charge médicale, psychosociale et juridique des survivantes de MGF.

Elle a également relevé que plus de 8 millions de personnes ont été sensibilisées sur les violences basées sur le genre, y compris le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines.

La présidente du Parlement des enfants, Diaminatou Kanouté a, pour sa part, déclaré que les enfants souhaitent être consultés pour toutes les questions ou décisions les concernant, surtout dans ce contexte particulier où il est question de bâtir le Mali kura (nouveau Mali) qui doit se faire de façon inclusive. Elle a confié ensuite que le Parlement des enfants entend désormais jouer pleinement ses missions notamment de plaidoyer et de sensibilisation sur toutes les problématiques de protection et de promotion de leurs droits.

En ce qui le concerne, le président du Comade a plaidé pour la finalisation du projet de loi portant protection de l’enfant, son adoption par les membres du Conseil national de Transition (CNT) et sa promulgation par le président de la Transition.

Les autorités ont placé la protection de l’enfance au cœur des programmes de développement du pays. En ratifiant la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant depuis 1998, notre pays s’est engagé à garantir la protection, la participation et la jouissance aux enfants de leurs droits.

La Journée de l’enfant africain, a été adoptée par l’Organisation de l’Unité Africaine en souvenir de la répression sanglante des centaines d’enfants de Soweto lorsqu’ils ont battu le pavé, le 16 juin 1976, pour réclamer leurs droits. Depuis, le 16 juin est consacré Journée de l’enfant africain.

KM (AMAP)