
Les documents d’entente portent sur la lutte contre la corruption, la promotion du genre, l’amélioration de l’accès à la justice et le renforcement de la paix
Bamako, 19 mar (AMAP) Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et le chef de la Coopération du Canada au Mali, François Picard, ont signé, mercredi, au département des Affaires étrangères, deux protocoles d’entente relatifs à la réalisation du projet «Appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres au Mali» et du projet «Appui à la justice et à la paix».
D’un budget de 4,4 milliards de Fcfa, le projet «Appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres au Mali» (LUCEG sera mis en œuvre par l’École nationale d’administration publique du Canada (ENAP) sur 5 ans. Il vise à renforcer le pouvoir des femmes et des filles face aux pratiques discriminatoires et de corruptions contribuant aux injustices et aux inégalités de genre dans la société malienne.
Ce projet permettra, aussi, d’améliorer les capacités des organismes de la société civile en vue d’une meilleure prise en compte de l’égalité des genres, de l’équité en plus de la représentation des femmes et des filles dans la lutte contre la corruption. Mais, aussi, de renforcer les capacités des institutions pertinentes pour contribuer à la prévention de la corruption.
Le projet LUCEG a deux composantes interdépendantes. La première consiste à renforcer les capacités organisationnelles (matérielles, logistiques, techniques et financières) d’une dizaine d’organisations de la société civile et d’associations féminines spécialisées dans la défense des droits des femmes et des filles. Tout comme la promotion de l’égalité des genres ainsi que dans la lutte contre la corruption à Bamako et dans les Régions de Kayes (Ouest), Koulikoro, Sikasso (Sud), Ségou , Mopti (Centre) et Gao (Nord).
500.000 BÉNÉFICIAIRES DIRECTS – L’autre composante du projet LUCEG sera mise en œuvre à travers un partenariat avec l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI). L’objectif de ce partenariat est d’améliorer l’efficacité de l’OCLEI dans la lutte contre la corruption à Bamako et dans les régions.
Le projet «Appui à la justice et à la paix» (JUPAX) est réalisé par Avocats sans frontières Canada (ASFC). Il vise à renforcer les capacités des femmes, filles et autres personnes en situation de vulnérabilité (PSV) dans une perspective d’accès à la justice. Ce, afin de défendre et faire respecter leurs droits humains, de lutter contre l’impunité et la corruption, de participer à la réconciliation nationale, au processus de construction et de consolidation de la paix dans notre pays.
Le JUPAX prévoit de toucher plusieurs groupes de bénéficiaires. En particulier, les femmes et filles pour atteindre, approximativement, 500.000 bénéficiaires directs dans le District de Bamako et les Régions de Mopti, Ségou (Centre), Tombouctou, Gao et Kidal (Nord).
D’une durée de 5 ans et pour un budget de plus de 7 milliards de Fcfa, le JUPAX s’inscrit dans un contexte marqué par une crise multiforme qui a débuté en 2012 par un conflit armé dans les Régions du Nord du Mali.
Selon le chef de la Coopération du Canada au Mali, les deux projets se situent dans le cadre de la continuité des efforts du Canada et du Mali à renforcer la société malienne et les institutions autour des questions de lutte contre la corruption et de lutte contre l’impunité.
Après avoir félicité le gouvernement pour l’importance qu’il accorde à l’intégration des femmes dans la refondation, François Picard a soutenu qu’aucun changement réel et important ne peut s’effectuer sans une présence et une contribution forte des femmes maliennes, à tous les niveaux.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a remercié le Canada avant de rappeler ses appuis constants et soutenus dans les domaines prioritaires. Abdoulaye Diop a noté que la pertinence des projets financés dans le cadre du partenariat exemplaire démontre à suffisance l’engagement et la détermination du partenaire canadien à coller aux préoccupations du gouvernement dans ses efforts tendant à assurer un mieux-être aux populations. «Ils sont, du reste, conformes aux axes prioritaires édictés dans la feuille de route des autorités de la Transition », a-t-il précisé.
La cérémonie s’est déroulée en présence des ministres Mahamadou Kassogué (Justice et Droits de l’Homme, Garde des Sceaux), le colonel-major Ismaël Wagué (Réconciliation, Paix et Cohésion nationale) et Mme Wadidié Founè Coulibaly (Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille).
OD/MD (AMAP)