Lutte contre les changements climatiques : Signature de conventions entre l’AEDD, la BNDA et le PNUD

Bamako, 14 août (AMAP) Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Banque nationale de développement agricole (BNDA), d’une part, la BNDA et l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), d’autre part,  ont signé, jeudi, à Bamako, des conventions pour renforcer la coordination face aux défis majeurs liés aux changements climatiques auxquels le Mali est confronté, a constaté l’AMAP.

Cette double signature, présentée comme symbolisant « un engagement fort et concret » des autorités maliennes, a été présidée par la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara,,

La signature de ces accords vise à renforcer la capacité du Mali, à mutualiser les compétences et à augmenter les opportunités de mobilisation de ressources. Il s’agit d’accompagner le Mali dans ses efforts de lutte contre les changements climatiques et renforcer la résilience climatique pour un développement durable.

Le directeur général de l’AEDD, Zantigui Boua Koné, a souligné le rôle de l’agence en tant qu’Autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat (FVC). « L’AEDD joue un rôle de coordination, d’accompagnement technique et de facilitation des partenariats, afin que les ressources mobilisées soient pleinement alignées sur les priorités nationales », a-t-il indiqué.

Selon la ministre, « la convention signée entre l’AEDD et la BNDA intervient dans un contexte où notre pays fait face aux effets de plus en plus visibles des changements climatiques : perturbations des cycles agricoles, dégradation des ressources naturelles, perte de biodiversité, insécurité alimentaire et pressions accrues sur les communautés rurales. »

Face à ces défis, la ministre Mariam Tangara a indiqué qu’un choix stratégique a été fait : investir dans le renforcement des mécanismes nationaux de mobilisation, de gestion et de déploiement des ressources financières climatiques.

C’est dans ce cadre que l’AEDD, en sa qualité d’Autorité nationale désignée auprès du FVC, a accompagné techniquement en institutionnellement la BNDA jusqu’à son accréditation officielle par le Conseil du FVC en octobre 2024, à Songdo, en Corée du Sud.

De son côté, le Représentant-résident du PNUD, Maleye Diop, a affirmé que « ce partenariat entre le PNUD et la BNDA s’inscrit pleinement dans la dynamique plus large du programme pays du Fonds Vert pour le Climat au Mali, qui identifie les priorités. » Celles-ci portent sur l’adaptation des systèmes agricoles et hydriques, la gestion durable des ressources naturelles, l’électrification rurale par les énergies renouvelables, et le renforcement des capacités institutionnelles et communautaires.

La directrice générale adjointe de la BNDA, Mme Touré Aïssata Cissé, a affirmé que « la signature des conventions « ouvre la voie à la mobilisation de ressources stratégiques pour le financement de projets structurants dans l’agriculture résiliente, les énergies renouvelables et la gestion durable des ressources. » « La BNDA s’engage à en être le catalyseur financier »,a-t-elle assuré

La convention entre l’AEDD et la BNDA vise à consolider cet acquis et à structurer la coopération autour de cinq axes : le renforcement des capacités institutionnelles et techniques ; la mobilisation et la gestion des financements climatiques ; la mise en œuvre conjointe de projets pilotes intégrant les dimensions environnementales, sociales et économiques ; la promotion des bonnes pratiques de développement durable ; et le plaidoyer national et international en faveur de la finance verte.

Celle entre la BNDA et le PNUD traduit la volonté de mobiliser l’expertise et l’appui technique du système des Nations Unies pour soutenir la banque agricole dans ses nouvelles fonctions d’entité accréditée, et contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et des engagements climatiques.

La ministre en charge de l’Environnement a indiqué, dans son discours, que les deux conventions ne sont pas de simples documents administratifs. « Elles sont le symbole d’une nouvelle dynamique de coopération entre acteurs publics, privés et partenaires au développement, pour transformer nos ambitions climatiques en résultats tangibles pour nos populations », a-t-elle dit.

FK/MD (AMAP)