Lutte contre l’enrichissement illicite : Une étude sur les techniques utilisées dans les administrations publiques 

Bamako, 03 juin (AMAP)  Les acteurs de la lutte contre la corruption ont validé, jeudi, à Bamako, le rapport de l’étude sur les techniques d’enrichissement illicite dans l’administration publique au Mali, lors d’un atelier d’un jour organisé par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), commanditaire de l’enquête. 

Les participants ont formulé des observations sur la façon dont les données ont été collectées, traitées et analysées. Leurs remarques ont, également, porté sur les résultats de l’enquête, les techniques  identifiées et les recommandations faites.

Présentant le rapport de l’étude de 26 pages, le président de l’OCLEI, Dr Moumouni Guindo, a précisé que « les travaux ont été réalisés par un cabinet, conformément à la loi qui donne à l’OCLEI la mission de faire, périodiquement, une étude sur l’évolution des techniques d’enrichissement illicite afin de pouvoir faire des recommandations d’amélioration ».

Il en ressort, selon lui, que les techniques ont le plus souvent un lien avec la passation des marchés publics, les fraudes à la passation et à l’exécution ainsi qu’aux paiements des marchés publics.

S’y ajoutent, les fraudes aux paiements des salaires, les fraudes aux recettes, au niveau des régies, les services financiers et le recouvrement.

À cet égard, cette rencontre permettra de renforcer les compétences des acteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre la corruption, sensibiliser les élus et agents des collectivités territoriales sur les méfaits de la corruption dans l’exercice de leurs missions ainsi que la sensibilisation des officiers de police judiciaire sur les pratiques de corruption pour pouvoir enquêter et dénoncer

L’objectif visé, en initiant cette rencontre, était d’améliorer le document afin de permettre à tous les services de s’y reconnaître en y apportant leurs observations, amendements et recommandations.

Le but étant de promouvoir l’éthique, l’intégrité et la transparence dans la gestion des affaires publiques tant en période de crise, que dans la gestion normale. Spécifiquement, il s’agissait à travers cette rencontre, de faire l’analyse comparative des mécanismes de gestion des fonds Covid-19 à travers le monde, ainsi que les leçons apprises dans la gestion des fonds publics affectés à la lutte contre la Covid-19.  Notamment, d’outiller les acteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre la corruption sur le cadre juridique national et international de lutte contre la corruption. 

La rencontre visait, aussi, à renforcer les capacités des élus et agents des collectivités territoriales et à les sensibiliser sur l’impact négatif de la corruption sur le bien-être de leurs administrés.

FC/MD (AMAP)