Bamako, 02 Déc (AMAP) La première réunion du comité de pilotage du Projet de soutien à la composante police de la Force conjointe du G5 Sahel au Mali, financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 2,2 milliards de Fcfa environ, s’est tenue vendredi à Bamako.

« Le projet Civipol est en parfaite cohérence avec les priorités gouvernementales, a soutenu le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Sidda Dicko, dans son discours d’ouverture de ce comité de pilotage. Selon M. Dicko, « les efforts du gouvernement doivent être renforcés pour assurer une meilleure protection des citoyens et de leurs biens ».

L’objectif global du projet que l’UE a initié, face à l’étendue et le développement de la menace terroriste au Mali, est de renforcer le pôle judiciaire et la Brigade d’investigations spécialisée, ainsi que l’ensemble de la chaîne pénale du Mali.

Le projet s’étend sur une durée de 18 mois à compter du 1er janvier 2020. Il est mis en œuvre par l’opérateur Civipol,

Toutefois, le Garde des Sceaux, a souligné que la lutte contre le terrorisme ne saurait être gagnée sans une réelle solidarité internationale, permettant la mobilisation des ressources financières et les moyens d’actions adéquats. « Ce, en vue de rendre efficaces les opérations sur le terrain », a insisté le ministre Dicko.

« Les capacités très limitées de nos États, pris individuellement, ne laissent guère le choix que d’aller vers une mutualisation des moyens, dans un élan de solidarité permettant de faire face aux défis liés à la paix, la sécurité et à la stabilité auxquelles aspirent nos populations », e encore dit le chef du département de la Justice.

Saluant l’opportunité du projet, Mohamed Sidda Dicko s’est réjoui des résultats satisfaisants déjà réalisés depuis son démarrage, malgré le contexte difficile de la Covid-19 et la crise sociopolitique au Mali. Il a exprimé ensuite son optimisme par rapport aux actions futures du projet.

L’ambassadeur de l’UE, Bart Ouvry, a rappelé que le Mali est confronté à une des périodes les plus sombres de son histoire car, presque chaque jour, des Maliens sont victimes d’actes terroristes. A ce propos, M. Ouvry a soutenu que le terrorisme n’est pas une fatalité. « La lutte que nous engageons est un travail de longue haleine qui nécessite la mobilisation des moyens mais, également, beaucoup d’énergie et de  volonté politique», a-t-il expliqué.

La présentation du projet par son premier responsable Jean Pierre Torrano, l’approbation du mandat du comité de pilotage et la validation du rapport d’activités par les participants ont été des moments forts de la cérémonie, en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que les représentants de plusieurs forces partenaires du Mali.

AT/MD (AMAP)