L’OCLEI : 63 dossiers de corruption sur un total de 100, représentant un montant de 32 milliards de francs CFA (Président de l’Office)

Bamako, 31 mai (AMAP) L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI a traité 63 dossiers de corruption sur un total de 100, représentant un montant de 32 milliards de francs CFA, ainsi que l’identification de 500 biens immobiliers liés à une quarantaine de personnes, a révélé, vendredi, son président, Moumouni Guindo, rapporte la Cellule de communication de la Primature.

En fin de mandat, M. Guindo a présenté son rapport au Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, au cours d’une audience pendant laquelle, le président de l’OCLEI a exprimé sa « reconnaissance aux autorités de la Transition » et ses remerciements au Premier ministre pour son « accompagnement et (sa) solidarité à l’égard des activités de l’Office. »

Pendant huit ans, l’équipe a œuvré à la promotion de l’OCLEI. « Nous l’avons structuré, doté d’outils pour œuvrer à la prévention de l’enrichissement illicite. Nous avons entrepris des investigations et développé la coopération aux niveaux national et international », a affirmé le président de l’OCLEI.

Dans sa présentation, Moumouni Guindo, a fait noter l’implication de toutes les couches de la nation, notamment les confessions religieuses, les jeunes à travers des centres et des clubs. Au niveau opérationnel, l’OCLEI « a mené des actions de sensibilisation, organisé des conférences, et conduit des campagnes médiatiques. » L’Office a également participé, activement, à l’élaboration de la Constitution du 22 juillet 2023.

Sur le plan international, l’OCLEI a porté la voix du Mali en signant des protocoles d’accord avec douze pays, dans le but de contrôler les investissements à l’étranger issus de l’enrichissement illicite au Mali. Il a également mobilisé des ressources extérieures à hauteur de 15 milliards de francs CFA, au bénéfice des services de l’État.

Il a conduit sept études et a traité 2 000 déclarations de biens, contre seulement 43 avant la création de la structure, dans le cadre d’un protocole d’accord établi avec la Cour suprême.

En termes de difficultés, le président de l’Office a relevé l’absence du terme « corruption » dans son intitulé, dans les textes fondateurs de l’OCLEI. Il a recommandé une harmonisation avec les normes internationales, afin d’élargir le champ d’action de l’OCLEI, notamment vers le secteur privé.

Le Premier ministre, en réponse, a assuré que « la lutte contre l’enrichissement illicite demeure une priorité dans la lettre de cadrage » du président de la Transition.

Il a félicité le président de l’OCLEI pour son bilan qu’il a qualifié d’« élogieux ». Il a, également, formulé ses « remerciements pour le travail accompli au service de la Nation. »

OS/MD (AMAP)