Ligne de front à Mopti (Centre) : De moins en moins de blessés

Les blessures sont causées par balle ou par Engin explosif improvisé

Envoyés spéciaux
Madiba KEITA
Oumar DIOP

Sévaré, 15 fés (AMAP) S’il y a une chose qui a vraiment traumatisé la population de Sévaré, ce sont les bruits de sirènes des ambulances transportant les blessés de guerre à l’hôpital Somino Dolo ou à l’infirmerie du camp Hammadoun Bocary Barry dit Balobo. 

Les cas les plus graves sont évacués sur Bamako par l’Armée de l’air à partir de l’aéroport Ambodedjo de Sévaré.

Il y a seulement quelques mois, les blessés de guerre affluaient, par dizaines, dans ces établissements sanitaires, tant les groupes terroristes multipliaient les embuscades et les attaques aux engins explosifs contre les Forces armées maliennes (FAMa) sur la route du Poisson (Bandiagara, Bankass et Koro), dans le secteur de Douentza ou Djenné.

Cependant, les contre offensives lancées par les FAMa, sur instruction des autorités de la Transition, ont complètement changé la donne sur le terrain. 

Depuis que les FAMa ont multiplié les offensives contre les groupes terrorismes, elles enregistrent moins de blessés dans leurs rangs. Un ouf de soulagement aussi bien pour la hiérarchie que pour la population de Sévaré.

En effet, l’Armée enregistre de moins en moins de blessés de guerre et des cas de mort. Pour en savoir davantage, nous avons approché le médecin colonel Mamadou Salif Konaté, directeur santé de la 6è Région militaire. 

«Il y a une année de cela, nous recevions 3 ou 4 blessés par jour. Parfois 30 ou 40 blessés par jour. Il s’agit des blessés par balle ou par engin explosif improvisé. Mais aujourd’hui, l’Armée est en train de monter en puissance, cela a changé les rapports de force sur le terrain »le médecin colonel Mamadou Salif Konaté

« Aujourd’hui, on peut passer des semaines sans recevoir un seul cas de blessé grave», fait-il remarquer.

Quelques blessés de guerre passent actuellement leur rééducation à l’infirmerie de la garnison de Sévaré. Il s’agit de soldats qui ont été touchés par balle lors des combats contre les forces obscurantistes ou par les engins explosifs improvisés. 

Le sergent Lassine Sangaré a pris une balle lors d’une attaque terroriste contre le poste militaire de Boni. «Les terroristes sont venus nuitamment attaquer notre poste. Lors des combats, une balle de PKM a touché mon bras», indique le militaire.

Le sergent Lassine Sangaré est pressé de retrouver toutes ses aptitudes physiques pour retourner au front. «S’il s’agit du Mali, aucun sacrifice n’est de trop. Je suis pressé de guérir pour rejoindre ma troupe au front afin de libérer complètement notre pays», dit-il.

À l’image du sergent Lassine Sangaré, les blessés que nous avons rencontrés à l’infirmerie de la garnison de Sévaré, sont tous déterminés et motivés à débarrasser définitivement notre pays des hordes terroristes.

MK/OD (AMAP)