« L’engagement de l’Algérie est permanent aux côtés du Mali », a dit Ramtane Lamamra

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, (g), à sa sortie d’une audience, et son homologue malien, Abdoulaye Diop (d)

Bamako, 11 janv (AMAP) Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, mardi, à Bamako, l’engagement de l’Algérie aux côtés du Mali, après de récents propos du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans la presse et qui ont pu heurter l’opinion malienne.

L’émissaire du président Tebboune, à sa sortie d’une audience avec le président de la Transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a précisé que sa visite s’inscrivait dans le cadre des traditions de dialogue fraternel, de concertations étroites et de coordination d’échanges réguliers entre les deux chefs d’État. «Lesquels qui, par l’intermédiaire des émissaires, échangent sur des questions d’importance pour les deux nations, pour notre histoire, notre région, voisinage», a précisé le chef de la diplomatie algérienne.

Afin de lever toute équivoque quant aux bonnes intentions d’Alger, le dirigeant algérien a dépêché à Bamako son ministre des Affaires étrangères. Ramtane Lamamra a été reçu par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, au palais de Koulouba, en présence de son homologue malien, Abdoulaye Diop.

Parlant des propos du chef de l’État algérien dans les médias, Ramtane Lamamra a soutenu que le président Tebboune est très proche du Mali et désireux de développer les relations bilatérales. «Il a un suivi constant du développement de la situation au Mali. Il a une affection pour ce pays, pour son peuple», a assuré le chef de la diplomatie algérienne, ajoutant que lorsque le président Tebboune est amené à évoquer le Mali, c’est toujours avec de bonnes intentions.

«C’est le cas en l’occurrence», a souligné le ministre algérien des Affaires étrangères qui a demandé de faire confiance à l’Algérie, à l’amitié de son président, à son engagement envers le peuple malien frère. «En aucune façon, il ne peut y avoir le moindre préjudice au Mali qui viendrait de l’Algérie. Cela a été démontré dans les moments difficiles, de la même manière que le Mali s’est rangé aux côtés de l’Algérie à des moments particulièrement difficiles, au moment où l’Algérie parachevait sa libération nationale pour restaurer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire», a-t-il soutenu.

Pour sa part, le chef de la diplomate malienne a indiqué que l’année 2023 ouvre des perspectives prometteuses pour les relations bilatérales entre nos deux pays. « Nous nous réjouissons d’être partie prenante à cette continuité de forme, à cette persévérance dans le travail en commun pour faire en sorte que les relations économiques entre nos pays reflètent la qualité de nos relations historiques et politiques», a dit Abdoulaye Diop.

Il a rappelé ensuite que l’Algérie a été investie de la responsabilité de chef de file de la médiation internationale, et c’est à cet titre qu’elle préside le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger (CSA).

À ce sujet, l’Emissaire du président algérien a rappelé que son pays est en contact permanent avec les parties signataires, les parties maliennes comme avec l’équipe de la médiation internationale. « Nous évaluons la situation, Nous nous projetons dans l’avenir et considérez donc la présente visite à Bamako comme la démonstration de l’engagement permanent de l’Algérie pour l’accomplissement de cette mission qui est, nous le croyons, dans l’intérêt du peuple malien frère comme dans l’intérêt supérieur de la paix et de la sécurité dans la région», a expliqué Ramtane Lamamra.

Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que l’engagement de son pays s’inscrit dans le cadre de sa politique consistant à tout mettre en œuvre pour apporter des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.

OD/MD (AMAP)