Bamako, 16 août (AMAP) « L’ensemble de la communauté internationale, notre continent en tête, a l’obligation de soutenir le Mali pour mettre fin à la crise multidimensionnelle qu’il traverse », a déclaré, lundi, à Bamako, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall.
A l’issue d’une visite de quelques heures dans la capitale malienne et au sortir d’un tête-à-tête, suivi d’une séance de travail et d’un déjeuner avec son homologue malien, Macky Sall a confié à la presse que « cet accompagnement est d’autant plus nécessaire que les autorités de la Transition sont sur la bonne voie au regard des progrès accomplis. »
Au palais de Koulouba, durant plus de trois heures, les deux personnalités ont évoqué les questions brûlantes concernant le Mali. Après ces entretiens avec la partie malienne, le président sénégalais a indiqué que sa présence au Mali « est l’expression d’un soutien au processus de transition qui vient de réaliser des progrès après quelques difficultés. »
« Ces avancées ont conduit, il y a un peu plus d’un mois, à la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a rappelé le président Sall.
Selon lui, « il s’agit aujourd’hui d’accompagner le Mali dans cette voie pour le retour à un ordre constitutionnel normal dans le délai prévu conformément aux engagements des autorités ».
LUTTE CONTRE LE TERRORISME – Les deux chefs d’État ont, aussi, discuté de la question du terrorisme. Sur ce sujet, le président du Sénégal a retenu que le Mali mérite le soutien de toute la communauté africaine et internationale dans sa lutte contre le fléau du terrorisme. « C’est un pays qui a beaucoup souffert et continue de souffrir tout en se battant avec résilience », a-t-il dit.
Macky Sall soutient que les Nations unies, à travers la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et certains partenaires, doivent être solidaires de cette lutte du Mali, du peuple malien et des autorités de la Transition contre le terrorisme. « Parce que, estime Macky Sall, c’est un fléau global qui doit nécessiter des réponses globales.
L’affaire des 49 militaires ivoiriens qui a assombri les relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire a ete, aussi, à l’ordre du jour des échanges. A ce propos, le président en exercice de l’UA a révélé qu’il a demandé, comme par le passé, des facilités au président Goïta, en vue de vider ce contentieux relatif aux militaires ivoiriens. Cela, afin de trouver des solutions africaines dans le cadre d’une solidarité africaine. Ainsi, le président sénégalais a noté la disponibilité du président de la Transition à dialoguer.
« Le Mali reste disponible. Donc nous allons poursuivre avec la Côte d’Ivoire également. Je ne désespère pas, on y arrivera, Inch Allah !», s’est-il réjoui, avant de saluer les efforts du président Faure Gnassingbé qui a travaillé pour une solution ace problème.
Globalement, le président Macky Sall s’est dit très satisfait de sa visite. «Je crois que les autorités de la Transition sont sur la bonne voie, il faut accompagner cela. C’est le maître-mot, accompagner cette Transition», a-t-il déclaré.
Et d’évoquer les avancées honorables dans le processus de la Transition qui s’articulent autour de l’écriture de la nouvelle Constitution, l’agenda électoral. Pour lui, sa présence consistait à accompagner notre pays dans cette bonne direction afin d’arriver à la fin du processus de la Transition.
En outre, les questions bilatérales qui ne manquent pas entre les deux pays ont été discutées. Elles ont trait à la problématique liée au commerce, au transit des marchandises et au chemin de fer. Macky Sall a confié que les deux délégations ont pris bonne note des échanges sur ces sujets. «Nous allons examiner et donner les réponses appropriées pour que toutes les barrières ou difficultés qui entravent le commerce, conformément à nos engagements dans le cadre de la zone de libre échange continentale, puissent sauter. Afin que le commerce soit équitable entre nos pays et que, finalement, il n’y ait pas un renchérissement des prix des marchandises du fait simplement de ces tracasseries», a-t-il conclu.
Le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine a quitté Bamako, dans l’après-midi, pour N’Djamena et Libreville.
OD/MD (AMAP)


