Bamako, 01 jan 2024 (AMAP) Le président de la Transition, au Mali, le colonel Assimi Goïta, a annoncé, dimanche, avoir privilegié un dialogue inter-malien pour la paix, dans un discours, à la télévision nationale, à l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux du Nouvel an.

Concernant le processus de paix, le président de la Transition a indiqué que « ‘unité nationale et le vivre-ensemble constituent le socle sur lequel nous devrions bâtir toutes les actions pérennes de délveloppement », a dit le colonel Assimi Goïta.

Selon lui, le Mali traverse une étape charnière de son avancée vers la paix, la sécurité et le développement. « C’est pourquoi, capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui demeurent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation », a annoncé le président Goïta.

Il a estimé que cette stratégie permet « d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires ».

Dans son discours à la nation, le chef de l’État est revenu sur les progrès réalisés au cours de l’année écoulée, avant d’aborder les perspectives pour 2024. Ainsi, le colonel Assimi Goïta a rappelé que « l’année 2023 a été celle des grands défis pour les autorités de la Transition totalement dédiées à la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la Refondation. »

Il a souligné, ensuite, que des réformes sont en cours dans tous les domaines, particulièrement de la justice, de la santé, l’économie et les mines. « Toutes ces actions déterminantes pour l’avenir de notre pays ont été réalisées grâce à la résilience du peuple malien qui consent d’énormes sacrifices pour le retour de la paix, de la prospérité et de l’autorité de l’État », s’est féicité le colonel Goïta.

A ce propos, le chef de l’État a assuré que cette importante décision a déjà été partagée avec les différents acteurs nationaux et internationaux concernés dès l’entame du processus de retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Selon lui, le dialogue direct exige que les Maliens se donnent la main, « afin de réconcilier notre pays et assurer la cohésion nationale. »

Toutefois, il a tenu à préciser les limites infranchissables dans ce processus. « D’ores et déjà, je tiens à souligner que l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne feront pas partie des sujets de discussion ainsi que les 3 principes qui sous-tendent l’action publique du Mali », a indiqué le chef de l’Etat, ajoutant que « l’objectif est de créer les conditions pour que chaque Malien puisse s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’État. «

Ainsi, pour mener à bien ce processus, des mesures concrètes ont été prises. « Un Comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février », a annoncé le président de la Transition.

Cependant, la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT) se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays, a-t-il assuré, avant de marteler que « sur aucune portion du territoire national », il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations.

AT/MD (AMAP)