Envoyé spécial 

Massa SIDIBÉ

Paris, 28 janv (AMAP) Le président de la Transition Bah N’Daw, en visite de travail de 72 heures en France, a eu, mercredi, un tête-à-tête suivi d’un déjeuner de travail, à l’Élysée, avec le président français, Emmanuel Macron, sur les nombreux sujets qui structurent les relations entre Bamako et Paris.

Le chef de l’État, qui répond à une invitation du président français a été accueilli sur le perron du Palais de l’Élysée par son hôte, aux environs de 13 heures (heure locale), sous un froid glacial et dans une atmosphère empreinte de solennité. Juste après, les présidents Emmanuel Macron et Bah N’Daw ont eu un déjeuner de travail élargi aux deux délégations qui durera environ une heure.

Le tête-à-tête des deux chefs d’État a duré une quarantaine de minutes. Rien n’a filtré de ces différentes entrevues entre les deux personnalités, même si le président français a lancé quelques mots qui donnent une bonne indication sur l’évolution de liens entre les deux États.

En effet, raccompagnant son hôte, le président Macron a rassuré : « nous sommes ensemble ». Le hochement de tête du président de la Transition, Bah N’Daw laisse à penser que les deux dirigeants sont en phase sur de bonnes perspectives des relations franco-maliennes.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zeïni Moulaye, a confié : « on a passé en revue l’état des lieux de la coopération bilatérale entre le Mali et la France dans toutes les dimensions : politiques, économiques, sociales, culturelles et surtout sécuritaires ».

Cette visite se situe dans la perspective du sommet du G5 Sahel devant se tenir à N’Djamena, les 12 et 13 février prochains. À ce sujet, le chef de la diplomatie malienne a expliqué qu’à la veille de ces rencontres, les chefs d’État se concertent toujours pour harmoniser les points de vue et aussi trouver les meilleures formules qui permettent de renforcer la coopération bilatérale ou multilatérale. « Avec le sommet de N’Djamena en perspective, les problèmes sécuritaires vont se poser et même s’imposer et, probablement, des décisions fortes seront prises au sortir de la rencontre comme ce fut le cas au sommet de Pau, au sommet de Nouakchott en juin dernier », a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

En somme, retient le ministre Zeïni Moulaye, « c’est un déjeuner de travail qui s’est très bien passé avec un langage franc et direct sur toutes les dimensions de notre coopération bilatérale ». « Je suis persuadé que, dans les mois à venir, nous verrons une nouvelle dynamique de la coopération bilatérale entre le Mali et la France », a annoncé Zéïni Moulaye.

Cette visite intervient à un moment où, le Mali fait face à une recrudescence des attaques terroristes un peu partout sur le territoire du pas.

Aussi, le Mali voit-il en la France, un allié important dans la conduite de sa transition, dont tous ses organes son en place et qui a devant elle bien de chantiers : organisations des élections, réformes politiques et institutionnelles, mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger….

Ces questions prioritaires ont probablement été abordées avec les partenaires français par les ministres concernés qui font partie de la délégation du chef de l’État. Il s’agit du colonel Sadio Camara (Défense et Anciens combattants), du lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga (Administration territoriale et Décentralisation) et de Zeïni Moulaye (Affaires étrangères et Coopération internationale).

MS/MD (AMAP)