Par Issa DEMBELE
Envoyé spécial
Accra, 1er jan (AMAP) Une importante délégation malienne est arrivée, vendredi, à Accra, au Ghana, pour présenter les conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR) au président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
« Le président de la Transition a tenu à ce que, très diligemment, nous puissions porter les conclusions des ANR, à l’attention du président en exercice de la CEDEAO afin qu’il puisse en informer les autres chefs d’Etat », a expliqué le ministre Diop, à la sortie d’une audience accordée, vendredi après-midi, par le président Nana Addo, à Jubilee House.
« Cette démarche, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans le cadre du « respect » que le président Assimi Goïta a pour l’organisation sous-régionale, mais c’est aussi pour « montrer sa bonne foi et son ouverture au dialogue, à la concertation pour pouvoir trouver des solutions ».
Cette délégation a été dépêchée, quelques heures après la fin des ANR, par le président de la Transition. Elle était conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et comprenait, notamment, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko, ainsi que le président du Panel des hautes personnalités des ANR, Zeïni Moulaye.
Les dirigeants ouest-africains et les autorités maliennes n’ont toujours pas trouvé un terrain d’entente sur la durée de la transition. Sur le sujet, les Maliens se sont prononcés. Et la délégation dépêchée à Accra a « fidèlement » rapporté ce qui a été décidé « par rapport à la durée de la transition pour faire en sorte que ceci soit la base d’un dialogue avec la CEDEAO à l’effet de pouvoir arriver à un consensus sur les exigences de notre communauté régionale avec les préoccupations et les demandes des Maliens », a expliqué le ministre Diop.
« Mais, il y a toujours des discussions possibles sur les différentes options qui ont été arrêtées », a-t-il précisé, tout en se gardant d’en dire plus sur le « chronogramme qui fait partie des éléments présentés au président ghanéen et qui feront l’objet de partage et d’examen par l’ensemble des chefs d’Etat de l’Organisation sous-régionale ».
En retour, espère le ministre Abdoulaye Diop, « la CEDEAO pourra venir pour engager les discussions techniques et voir dans quelle mesure nous pourrons avancer vers une solution consensuelle et l’adoption d’un chronogramme qui puisse consacrer le retour à un ordre constitutionnel normal».
« Le président ghanéen a pris bonne note et promis de partager l’ensemble de ces informations avec les autres chefs d’Etat à l’effet de faire l’objet d’un examen », selon le ministre Abdoulaye Diop.
ID (AMAP)