Bamako, 18 mar (AMAP) Le gouvernement du Mali a annoncé, officiellement, mardi, son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale adressé à son homologue français, pays hôte du siège de l’organisation.
« En vertu de l’article 10 de la Charte de la Francophonie du 23 novembre 2005, le gouvernement malien a donc acté son retrait de l’organisation », dit le communiqué. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le Mali et certaines institutions internationales perçues comme alignées sur les intérêts français.
Dans ce communiqué, le Mali rappelle son rôle de membre fondateur de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT), devenue l’OIF, et souligne sa « contribution significative à la construction et au renforcement de cette organisation. » Le pays affirme avoir démontré à plusieurs reprises son attachement aux valeurs et idéaux de la Francophonie.
Cependant, Bamako reproche à l’OIF « de ne pas avoir soutenu les aspirations légitimes » de son peuple depuis le début de la transition politique. Le gouvernement malien « dénonce une application sélective des sanctions et un mépris pour la souveraineté nationale, des agissements jugés incompatibles avec les principes constitutionnels maliens, notamment la souveraineté de l’État et la défense des intérêts du peuple. »
Le gouvernement du Niger a, aussi annoncé, par une note verbale datée du 7 mars 2025 sa « décision souveraine » de se retirer de l’OIF. Cette décision, prise par les autorités de Niamey, marque une rupture avec l’organisation qui regroupe les pays ayant le français en partage.
L’Organisation internationale de la Francophonie, créée en 1970 à Niamey, au Niger est un regroupement de 93 pays ayant le français en partage. Elle met en œuvre une coopération politique, éducative, économique et culturelle entre les États membres.
OS/MD (AMAP)


