Bamako, 22 fév (AMAP) Le Mali demeure résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée « tout en plaidant en permanence pour une coopération internationale dans la solidarité et le respect mutuel », a déclaré, mardi, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Le chef de l’État intervenait, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), à l’ouverture des travaux de la 26è conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats (UIM),
Le colonel Assimi Goita a, aussi, rappelé lors de cette rencontre que la capitale malienne abrite, du 20 au 25 février, et dont le thème central est : «La promotion des droits de l’Homme en période de crise», que les autorités de la Transition ont toujours placé au cœur de leurs actions « le respect et la promotion des droits humains, de la justice sociale et de la bonne gouvernance. »
Cette promotion des droits de l’Homme a toujours constitué une préoccupation majeure pour cette vieille nation. En témoigne la célèbre Charte du Mandé communément appelée «Charte de Kurukanfuga».
Le président de la Transition a a estimé que cette conférence de Bamako donne à la fois, au Mali et au Sahel, « l’opportunité de passer en revue les défis majeurs liés au fléau du terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et à leurs conséquences. »
Selon le colonel Goïta, au regard de l’ampleur et de la complexité de ces phénomènes, il est indispensable d’encourager toutes les initiatives allant dans le sens d’une mobilisation sous-régionale, régionale et internationale « afin de favoriser une réelle prise de conscience face à la menace pour la paix, la stabilité sociale et le développement. »
Dans son discours, le président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), Bourama Kariba Konaté, a souligné que les réflexions portera sur les sous-thèmes qui sont des menaces portant atteinte aux droits humains et à la gouvernance.
M. Konaté s’est aussi exprimé sur le statut universel du juge mis à jour qui fixe les droits et les devoirs du magistrat. Lequel qui prend en compte les questions de l’éthique et la déontologie à travers une obligation de redevabilité en toutes circonstances. Cela, pour éviter les dérives arbitraires et mettre en exergue l’obligation d’impartialité dans l’exécution de la mission de juge. Auparavant, il avait remercié les autorités de la Transition pour la volonté politique et l’engagement qui ont rendu possible la tenue de la rencontre à Bamako.
La présidente du Groupe régional africain de l’UIM, Marcelle Kouassi, après avoir présenté son organisation, a souligné que la rencontre donne l’opportunité de bien réfléchir sur les thèmes choisis.
De son côté, le président de l’Union internationale des magistrats, José Maria Igreja Matos, a relevé l’indépendance du juge. Selon lui, nous ne sommes juges que si nous sommes indépendants.«C’est l’ADN de notre profession», a-t-il dit, précisant que l’objectif principal de leur Union est de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire assurant l’Etat de droit.
OD/MD (AMAP)