
La commémoration du 9 mai, Journée de l’Europe, est, aussi, « une occasion de célébrer le partenariat de solidarité et d’amitié entre l’UE et le Mali’, selon l’ambassadeur de l’UE à Bamako
Bamako, 12 mai (AMAP) «Il convient de ne pas forcément regarder dans le rétroviseur mais de partager avec le Mali les espoirs et les ambitions pour l’année à venir», a déclaré, mardi, l’ambassadeur résident de l’Union européenne (UE) au Mali, Bart Ouvry.
M. Ouvry, qui s’exprimait lors d’une réception à sa résidence, en commémoration du 9 mai, Journée de l’Europe, a ajouté que c’est, aussi, « une occasion de célébrer le partenariat de solidarité et d’amitié entre l’UE et le Mali ».
En présence du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de plusieurs autres personnalités maliennes, le diplomate européen a dit espérer que les Maliens retrouvent « les moyens de mieux vivre ensemble ». « C’est pourquoi l’UE au Mali soutient des initiatives de médiation, la montée en puissance de la société civile, la formation des jeunes dans une école politique et les médias (les blogueurs) », a-t-il expliqué.
L’ambassadeur européen a, ensuite, souhaité que le Mali renoue des relations constructives avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Bart Ouvry s’est dit convaincu que le pays a besoin de tous les appuis possibles, y compris des pays de la Région. «Il me semble qu’un accord est à portée de main», a-t-il laisse entendre. Et de prôner la poursuite des actions des Forces de sécurité maliennes avec l’appui de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) et Eucap Sahel.
De plus, le diplomate européen espère que l’UE pourra continuer à créer des infrastructures nécessaires au bon fonctionnement des Forces de sécurité.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la journée du 9 mai est une opportunité pour le Mali « de réfléchir sur ce que représentent l’union, l’unité, l’intégration, le brassage économique des populations qui font de l’Europe une force mondiale ».
Abdoulaye Diop a rappelé que les difficultés que le Mali traverse « sont le témoignage de la volonté de voir un certain nombre de choses changer ». « Les difficultés avec nos voisins, a-t-il dit, sont très éphémères par rapport à notre trajectoire historique ».
Selon le chef de la diplomatie malienne, « en dépit des difficultés que nous avons entre nos Etats, les peuples ne sont pas mêlés à ces problèmes ». « Toute chose qui, selon lui, représente un motif d’espoir pour notre pays ».
Le ministre Diop a donné l’assurance que le Mali continuera « à travailler dans le sens de la modération, de la compréhension entre Maliens d’abord et, ensuite, avec ceux qui sont autour de nous ». Il a affirmé que « notre pays continue également le dialogue avec la CEDEAO et le reste de la communauté internationale ».
« Ce que nous souhaitons, c’est juste qu’on puisse avoir plus de compréhension de la complexité de ce qui se joue dans ce pays, de la succession des crises que nous traversons. Mais, aussi de la grande résilience de ce peuple qui ne demande qu’à être accompagné et non à se voir dicter ses choix », a-t-il plaidé.
Il a ajouté qu’ « il nous faut, aussi, trouver les moyens entre Maliens de se rassembler pour pouvoir avancer ensemble ». « Mais, aussi, a souhaité le chef de la diplomatie malienne, que les partenaires, qui ont, aussi, historiquement joué des rôles pour la construction de notre pays et de notre armée puissent continuer à être avec nous ».
« Le Mali n’est pas fermé, ne rejette pas ses partenaires et n’est pas fâché avec le monde. Mais, le Mali et son peuple ont une vision du monde, de leur propre pays, souhaitant que les autres prennent le temps d’écouter, de comprendre et de pouvoir accompagner », a clarifié Abdoulaye Diop.
MK/MD (AMAP)