La micro finance s’imprègne de la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme :

Bamako, 07 oct (AMAP) Les cadres du Système financier décentralisé (SFD) sont en formation, depuis ce mardi, à Bamako, dans le but de renforcer les capacités des acteurs du secteur de la micro finance, en matière de lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme (LBC /FT), a constaté l’AMAP.

Cet atelier de formation de deux jours, financé par le Projet de promotion de l’accès au financement de l’entreprenariat et de l’emploi au Mali (PAFEEM) a pour objectif de permettre aux cadres des SFD du Mali de maîtriser les étapes pour mettre en place un mécanisme de lutte contre LBC/FT. Et, aussi, d’installer un dispositif permettant d’identifier les risques inhérents à leurs activités et être mieux outillés pour faire face à ce fléau.

Selon la secrétaire générale de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), Mme Sow Fatoumata Aya Dembélé, « le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme sont des mécanismes insidieux qui alimentent la criminalité organisée, fragilisent nos institutions et compromettent la sécurité nationale. » « C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, il est impératif que les SFD, en tant qu’acteurs majeurs, aient une compréhension des menaces et vulnérabilités, des typologies et des schémas d’opération des criminelles. »

Pour la coordinatrice du PAFEEM, Mme Touré Fatoumata Coulibaly, le choix de la thématique se justifie à plus d’un titre. Notamment, du fait de la proximité des SFD avec les populations, de la prédominance des transactions en espèces, des limites liées à leurs systèmes d’informations. Et, aussi, de la relative faiblesse de leurs dispositifs de contrôle interne.

Ainsi, selon Mme Touré, les SFD demeurent particulièrement exposés aux risques de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme. « Ces risques sont aujourd’hui au cœur des préoccupations de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la CENTIF et des autorités nationales, qui imposent aux institutions financières, y compris les SFD, une conformité stricte aux exigences du dispositif communautaire et international de LBC/F », a souligné la coordinatrice du PAFEEM.

BT/MD (AMAP)