La médiation internationale exhorte les parties à la relance urgente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (Communiqué)

Cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, conclu il y a huit ans (Archives AMAP)

Bamako, 08 juin (AMAP) La Médiation internationale, exhorte les parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali à s’accorder d’urgence sur les mesures de garanties nécessaires à son application, indique un communiqué publié mardi.

Selon la même source, il s’agit de « la mise en œuvre de tous les piliers du texte qui constituent un ensemble indissociable. Y compris ceux relatifs au cadre institutionnel en plus des aspects liés à la défense et à la sécurité, ainsi qu’au développement socio-économique. »

La Médiation se dit fortement engagée auprès des parties maliennes pour aider au parachèvement, dans les délais les plus rapides, de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, conclu depuis huit ans.

Dans son communiqué, elle rappelle que cet Accord « est la pierre angulaire du règlement durable des crises récurrentes qui ont affecté la partie septentrionale du Mali et un élément essentiel de l’entreprise en cours de refondation de l’État malien. »

«En outre, l’exécution des engagements qui y sont contenus contribuera grandement à la sécurité et à la stabilité régionales», fait remarquer la Médiation. Tout en saluant les avancées enregistrées, elle signale que des aspects importants de l’Accord restent encore à traduire dans les faits. Y compris la matérialisation des dividendes de la paix au profit des populations vivant dans les zones affectées par le conflit.

En outre, la Médiation internationale note « avec une profonde préoccupation les souffrances indicibles infligées » aux habitants des Régions de Gao (Nord) et de Ménaka (Nord -Est), confrontés à l’intensification des attaques terroristes et à la montée de la criminalité. Ainsi que les déplacements forcés importants de populations en direction d’autres régions, y compris celle de Kidal 9Nord).

«Elle exprime sa pleine solidarité avec ces populations et celles du Centre du Mali, également aux prises avec le fléau du terrorisme et de la violence, ainsi qu’avec le peuple malien d’une façon générale», dit le communiqué de la Médiation qui appelant « à une mobilisation internationale accrue pour leur apporter l’aide humanitaire requise. »

Selon la Médiation, cette situation met en exergue, s’il en était besoin, l’impératif de la relance urgente du processus de paix. Elle rappelle ses efforts en direction des parties, y compris les propositions qu’elle a soumises en avril dernier et exprime l’espoir que « ces actions soutenues permettront de créer les conditions de la relance des mécanismes de suivi de l’Accord de paix et le parachèvement de son application. »

Dans ce contexte, la Médiation note les préoccupations exprimées par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme sur le projet de Constitution soumis à référendum le 18 juin, s’agissant de la prise en compte des dispositions de l’Accord dans le nouveau texte.

Elle note, également, la position du gouvernement, notamment sur le fait qu’aucune disposition du projet de Constitution ne fait obstacle à la mise en œuvre de l’Accord de paix et sa volonté exprimée d’honorer tous les engagements pris.

La Médiation internationale dit relever la réaffirmation par les parties de leur attachement à l’Accord pour la paix et la réconciliation et à son rôle, sous la direction de l’Algérie en tant que chef de file.

Elld réaffirme son engagement à assumer pleinement son rôle de garant politique de la mise en œuvre de l’Accord de paix, y compris les réformes institutionnelles prévues. Elle relève « avec satisfaction la volonté manifestée par les parties, de sortir, par le dialogue, le processus de paix de l’impasse actuelle et d’œuvrer ensemble pour parvenir à des solutions consensuelles permettant la relance de la mise en œuvre de l’Accord. »

SS/MD (AMAP)