Kita : Les chasseurs du Mali célèbrent le fétiche de Noumoutènè Alou Keita pour la paix et la solidarité

Kita, 24 avr (AMAP) La confrérie des chasseurs du Mali s’est réunie, mercredi, à Kita pour la célébration annuelle du fétiche de Noumoutènè Alou Keita, un rendez-vous culturel majeur marqué par des sacrifices, des prières pour la paix et le bien-être du pays.

L’événement, organisé au domicile de Noumoutènè Alou Keita, a rassemblé les autorités régionales, le Directeur régional des affaires religieuses, du culte et des coutumes, ainsi que des chasseurs venus de tout le Mali.

Ce rituel, qui se tient une fois par an, permet à Noumoutènè Alou Keita, grand chasseur pratiquant depuis plus de 30 ans, de présenter le bilan de ses actions et de formuler des vœux pour la nation.

« À mes débuts, je ne pouvais immoler qu’une chèvre. Aujourd’hui, grâce à Dieu, j’arrive à égorger plusieurs bœufs », a déclaré Keita, vêtu de son habit traditionnel de chasseur coiffé d’une chéchia rouge. Il a insisté sur la vocation de sa pratique : « Elle vise le bien-être, l’amour, la solidarité et le vivre ensemble, loin de toute interprétation malveillante. »

Les sacrifices et incantations réalisés lors de cette cérémonie visent à exprimer la reconnaissance et à projeter un avenir de paix et de prospérité pour le Mali.

Le Secrétaire général de la Fédération nationale des chasseurs du Mali, Boureima Fotigui Coulibaly, a souligné l’importance de cet événement : « Cette pratique prône l’amour, la guérison, la solidarité et l’entraide. Nous bénissons les autorités, notamment le président de la Transition, Assimi Goïta, pour avoir décrété 2025 comme l’Année de la Culture. Nous les honorons à notre manière pour leurs efforts en faveur de la paix. »

Le représentant du gouverneur de la région, Mahamadou Hama Maïga, a salué l’événement comme une opportunité de prier pour le Mali dans un contexte difficile. « Les autorités misent sur la culture pour développer et pacifier le pays. On peut tout perdre, sauf notre culture », a-t-il affirmé, invitant les chasseurs à contribuer à la reconstruction nationale.

L’événement, animé pendant 48 heures par le groupe Sekoubani, a attiré des chasseurs de tout le pays, renforçant l’unité et la ferveur autour de cette tradition.

JMF/OS/MD (AMAP)