Justice : 2e édition du Café des droits de l’Homme sur la réinsertion socio-professionnelle en milieu carcéral

Bamako, 4 sept (AMAP) « La réinsertion socio-professionnelle en milieu carcéral, gage de paix sociale » était le thème de la 2e édition du Café des droits de l’Homme, organisé par le ministère de la Justice, des droits de l’Homme et Garde des Sceaux, jeudi, a constaté l’AMAP.

« Lancées le 11 décembre 2023, les causeries-débats du Café des droits de l’Homme visent à améliorer la compréhension des droits humains par la population en abordant des thématiques sectorielles essentielles telles que les droits des femmes, les droits des enfants, les droits des personnes privées de liberté et bien d’autres », a déclaré le secrétaire général du ministère en charge des droits de l’Homme, Boubacar Sidiki Diarrah.

Selon lui, la tenue de cette 2e édition vise à renforcer l’engagement citoyen et à promouvoir un dialogue constructif entre les institutions et la population malienne. M. Diarrah a précisé que « cette activité s’inscrit dans le cadre des missions assignées à la Direction nationale des droits de l’Homme avec comme objectif principal de favoriser l’information, la sensibilisation et la responsabilisation des citoyens. »

Ce Café est présenté comme une plateforme de choix pour sensibiliser les citoyens, renforcer les capacités des acteurs locaux et aligner les pratiques nationales sur les normes internationales en matière de droits humains.

« En associant d’une manière interactive un expert et en instaurant un cadre d’échanges, de réflexion, de propositions et de suggestions à travers une approche du donner et du recevoir entre les participants, le Café des droits de l’Homme encourage une meilleure appropriation des droits humains et renforce la prévention des violations », a-t-il dit.

« La personne détenue doit bénéficier de divers programmes d’inspiration cognitivo-comportementale, en ciblant les facteurs identifiés comme étant à l’origine du comportement délinquant », a indiqué M. Diarrah.

Ces programmes peuvent opportunément porter sur « la gestion de la colère », « la prévention de la violence », « le traitement de l’alcoolisme » ou de « la toxicomanie », tout comme ils peuvent, aussi, porter sur divers domaines en visant « l’acquisition d’habiletés sociales » permettant une bonne congruence de l’individu avec les convenances sociales du pays, selon Boubacar Sidiki Diarrah.

« Il s’agit d’offrir aux personnes détenues des activités professionnelles qui leur permettent d’acquérir des compétences facilement transférables à l’extérieur », a-t-il ajouté. « De ce point de vue, il faudrait un volontarisme remarquable de la part des établissements pénitentiaires et de l’éducation surveillée disposant d’espace et de moyens pour l’organisation des activités », a souligné le secrétaire général, relevant « la nécessité pour la prison de générer auprès des détenus des attitudes favorables à une véritable prise de conscience et à l’engagement dans un autre rapport avec la loi et les autres membres de la société.

ST/MD (AMAP)