Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali : Réunion inaugurale à Bamako

Bamako, 1er Déc (AMAP) Le Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) mis en place par les partenaires du Mali, afin d’inscrire leurs actions dans un cadre commun, a tenu sa réunion inaugurale, lundi, à Bamako, sous la présidence du Premier ministre Moctar Ouane

Créé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA lors de sa rencontre du 9 octobre 2020 sur l’examen de la situation de notre pays, ce groupe, co-présidé par l’Union africaine (UA), les Nations unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), va accompagner et soutenir le Mali, qui fait face à des défis multiformes, dans la mise en œuvre de la Charte de la transition et de sa feuille de route.

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zeïni Moulaye, a indiqué que les évènements socio-politiques qui ont fortement secoué notre pays cette année attestent à suffisance de la fragilité de notre système de gouvernance qu’il convient de reformer, voire refonder.

Pour le commissaire à la Paix et à la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, le Mali est, une nouvelle fois, « au rendez-vous de l’histoire et de l’épreuve ». Mais « il ne sera pas seul dans la conduite de sa transition et la prise en charge de ses défis sécuritaires et socio-économiques, a-t-il assuré.

« Il est de notre devoir de lui apporter notre soutien et notre accompagnement dans cet important processus conformément aux valeurs portées par la Charte de la transition et celles du respect de la souveraineté, de l’intégrité et de l’indépendance du Mali et ses institutions», a soutenu M, Chergui,

Il a ajouté que le groupe se veut un geste de solidarité et d’accompagnement de la Transition pour un aboutissement serein et l’organisation d’élections présidentielle et législatives libres et transparentes dans le délai de 18 mois.

ACCÉLÉRER LA CADENCE – La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, représentant la CEDEAO, a abondé dans le même sens, assurant que l’appui de l’organisation sous régionale ne fera pas défaut au mali.

Pour sa part, le chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilité au Mali (MiNUSMA), Mahamat Saleh Annadif, il a estimé que ce groupe exprime bien l’action concertée des organisations internationales et de toute la communauté internationale pour la stabilité du Mali.

M. Annadif a rappelé que l’année 2020 a été marquée, au Mali, par plusieurs turbulences et incertitudes politiques et sécuritaires accentuées par les défis sanitaires de la pandémie de la Covid-19. « Malgré ce moment difficile, a-t-il souligné, il ne faut pas perdre de vue que le processus de transition offre une fenêtre d’opportunités pour rebâtir un Mali nouveau moins vulnérable à ces crises ».

«Ces 18 mois dont malheureusement deux viennent déjà de s’écouler doivent aboutir à des reformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives tel qu’énoncé dans la Charte de la transition et par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali», a insisté le chef de la MINUSMA, ajoutant que «le retard dans la mise en place du Conseil national de transition interpelle les acteurs maliens».

En procédant à l’ouverture des travaux, le Premier ministre a souligné que ce groupe est perçu par le gouvernement comme l’expression de la solidarité continue et du soutien constant des pays du voisinage, de la communauté africaine et internationale envers notre pays. Pour Moctar Ouane, la tenue de cette réunion revêt une importance capitale en ce qu’elle est destinée à mobiliser les partenaires bilatéraux et multilatéraux au plan africain et mondial afin d’aider le Mali dans un cadre régional et international particulièrement difficile.

Le chef du gouvernement a assuré que la Transition s’attèle, déjà, à traduire en résultats concrets, les missions essentielles définies dans la Charte et la feuille de route. Lesquelles viennent d’être déclinées « en programme d’actions, assorti d’un chronogramme d’exécution. Ce programme qui sera la boussole du gouvernement », a-t-il dit.

Moctar Ouane a promis que le programme d’actions gouvernemental sera engagé dans l’ordre, la cohérence et l’efficacité. «Nous allons accélérer la cadence et contrairement aux apparences, il n’y a pas de statut quo. Nous avons travaillé et cela se fera sentir dans les jours à venir», a assuré le chef du gouvernement.

DD/MD (AMAP)