Grande Muraille Verte : les experts en conclave à Bamako pour renforcer l’action climatique et restaurer les terres

Bamako, 24 juin (AMAP) La réunion du Comité technique des experts, dans le cadre de la 10ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte, se tient à Bamako, ce mardi 24 jusqu’à mercredi 25 juin 2025.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre malienne en charge de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara, en présence du représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF), Roland Seri, et du secrétaire exécutif de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte, Dr Brahim Said.

Dans son discours, la ministre de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara a salué la participation active de l’ensemble des parties prenantes à la mise en œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte, qu’elle a qualifiée de « témoignage d’une volonté partagée de relever ensemble les défis écologiques de notre temps ».

Elle a indiqué que la réunion du Comité technique des experts est appelée à traiter plusieurs points majeurs, notamment la validation des documents statutaires (rapport technique 2024, budget 2024, plan de travail et budget 2025, états financiers 2022–2023), l’évaluation du rapport du comité de recrutement du Secrétaire exécutif, l’examen des contributions statutaires des États membres.

Et, également, le point sur les coalitions nationales et les demandes d’adhésion, les discussions autour du nouveau siège de l’Agence ainsi que l’adoption du rapport final avec les projets de décision à soumettre au Conseil des ministres.

De son côté, le chef de file des PTF, Roland Seri, a rappelé que cette rencontre intervient dans un contexte où le dépassement du seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique est jugé inévitable par une grande partie de la communauté scientifique.

Il a souligné que le Mali fait face à une dégradation accélérée de ses terres, touchant plus de deux millions de personnes, notamment dans les zones les plus vulnérables. Selon lui, les forêts disparaissent à un rythme alarmant, et les superficies restaurées demeurent insuffisantes.

Il a insisté sur le fait que le pays est confronté à un cercle vicieux, où la dégradation des terres alimente le changement climatique, lequel aggrave à son tour cette dégradation. « Des actions vigoureuses doivent être entreprises pour combattre à la fois le changement climatique et la dégradation des terres, deux phénomènes étroitement liés », a-t-il déclaré, rappelant que dix années se sont écoulées depuis la dernière Stratégie nationale et le plan d’action de la GMV (2011–2015).

« Cette réunion constitue une étape essentielle dans le processus d’orientation et de prise de décision des instances statutaires, notamment le Conseil des ministres et le Sommet des chefs d’État et de gouvernement », a indiqué le secrétaire exécutif, Dr Brahim Said. Il a souligné que l’éclairage des experts permettra d’élaborer un rapport de référence à soumettre à la haute attention des ministres en charge de la Grande Muraille Verte.

AC/MD (AMAP)