Gao, 16 fév (AMAP) Plusieurs propriétaires affluent vers la Direction régionale des transports terrestres et fluviaux de Gao (Nord), pour immatriculer leur véhicule, après l’annonce radiodiffusée, le weekend dernier, de l’interdiction de circulation de tout véhicule non immatriculé entre les villes, villages, hameaux et campement sur toute l’étendue de la région de Gao.
Warhass Ag Agoutalas, un usager que le correspondant régional de l’AMAP a rencontré à la Direction régionale des transports terrestres et fluviaux, est venu pour mettre en règle son véhicule. « C’est une bonne initiative parce que c’est plus sûr qu’un numéro étranger. Je demande à tous les propriétaires de véhicules de se conformer à cette décision du gouverneur », a-t-il dit, après avoir « écouté et entendu le message des autorités ».
Quant au directeur régional des transports terrestres et fluviaux, Amadou Kouyaté, il a rappelé que l’identification des véhicules non immatriculé a commencé en 2018 mais n’a pas duré trois mois.
Selon lui, il a fallu l’arrivée du nouveau gouverneur de la Région de Gao, le général de brigade, Moussa Traoré pour reprendre cette opération, suite à des assassinats ciblés et autres actes de violences et d’insécurité.
Pour lui, le gouverneur a été catégorique dans sa décision parce que tout véhicule non conforme à la décision sera arrêté et conduit là où il peut être sécurisé. Les sanctions concernent, aussi, les chauffeurs des véhicules non immatriculés. « Depuis l’annonce de la décision, plusieurs usagers affluent vers nos services. C’est des véhicules de seconde main qui viennent de pays étrangers (la France, la Mauritanie, l’Algérie, le Niger, le Burkina-Faso et autres) mais qui ne sont pas en règle. Parce qu’ils n’ont pas de carte grise malienne, ni de documents de visite technique. Ils ne sont pas, non plus, assurés », a fait constater M. Kouyaté.
Actuellement, les services techniques procèdent à une identification temporaire qui se fait sur la basée des quatre derniers chiffres du châssis du véhicule. « Du 15 au 16 février 2021, nous avons enregistré plus de 200 véhicules », a révélé le directeur régional de l’office national des transports de Gao.
« L’initiative du gouverneur est à saluer mais il est mieux d’aller vers une immatriculation normale. C’est à partir du dédouanement que la Direction des transports peut procéder à l’immatriculation des véhicules. Je pense que nous devons aller vers des mesures plus importantes que l’identification parce que de 2018 à 2021, la Direction régionale a identifié plus de 5.000 véhicules qui n’ont pas de plaques d’immatriculation nationale et constitue donc un manque à gagner pour l’Etat et pour la région », a conclu le directeur régional des transports terrestres et fluviaux.
AT/MD (AMAP)

