Bamako 10 oct (AMAP) Le Comité de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations du Forum national des réformes (CINSERE-FNR), a remis, ce vendredi, son rapport annuel 2024 au président de la Cour suprême, a constaté l’AMAP.
Selon le rapporteur général de l’organe, Dr Bougouna Sogoba, les actions ont été réalisés à 74,85% entre 2021 à décembre 2024. « Aujourd’hui, nous sommes dans la maison de contrôle des contrôles. La Cour suprême est la gardienne des libertés. Or les réformes sont pleines de questions de droit fondamental. Ces questions peuvent se retrouver au niveau de la Cour suprême, qui est le dernier rempart des citoyens », a estimé le coordinateur général du CINSERE-FNR, Amadou Tiéoulé Diarra.
« C’est pour cette raison que nous sommes venu remettre un rapport au président ainsi que tous ces collègues. Pour que nous partageons ensemble ce qui se passe dans le pays. Parce qu’après tout, c’est eux qui tâtent le pouls du pays, en termes de décision de justice à rendre et qu’ils contrôlent », a ajouté M. Diarra
Le coordinateur général a ajouté que « le président a estimé que c’est un acquis qui doit être amélioré par la prise de différents textes, réglementaire et législatifs pour que le citoyen lambda soit satisfait de sa revendication du juge des libertés et de la détention. »
Après la cérémonie de remise, le président de la Cour suprême, Fatoma Théra, a exprimé sa satisfaction. « Nous sommes très réconfortés par cette rencontre au cours de laquelle le rapport nous a été remis. Nous pensons que cette structure est en train de jouer un grand rôle, qui va au-delà du suivi-évaluation. C’est une structure de réflexion. Ces échanges ont été très fructueux et féconds. Les membres de la Cour suprême sont satisfaits du travail présenté », a expliqué Fatoma Théra.
« Nous pensons que cette structure ne peut pas ne pas continuer à travailler. Parce qu’ il faut faire la mise en œuvre de chaque recommandation, voir les résultats et faire des observations. Elle doit être pérenne », a-t-il souhaité.
C’est un rapport qui, selon lui, « retrace la mise en œuvre des points importants des recommandations des assises. Cela permet de mesurer l’efficacité. Ce qui est essentiel pour toute action qui vise les populations, le développement. »
M. Thera a affirmé que le juge des libertés, dont l’idée est venue à la suite d’un certain nombre de constats et qui a été pris en compte par le nouveau Code de procédure pénale, est une évolution » « La mise en œuvre de cette disposition pénale fait partie des actions en cours de réalisation. Je pense que les autorités judiciaires trouveront les moyens techniques et juridiques de mettre en oeuvre cette juridiction», a-t-il conclu.
MMD/MD (AMAP)


