Bamako, 27 juin (AMAP) Des participants venus de plusieurs localités d’intervention du projet « Mercy Corps », ont échangé, pendant trois jours (25, 26 et 27 juin), à Bamako, pour dégager des recommandations sur l’adaptation et la résilience au changement climatique, la mutualisation et l’harmonisation des approches ainsi que les efforts au sein d’une coalition nationale au bénéfice des communautés partenaires.
Ces participants de Bamako, Koulikoro, Ségou, San, Koutiala ont recommandé, entre autres, de vulgariser les bonnes pratiques identifiées lors de ce forum, faire des restitutions au sein des différentes organisations et prendre en compte les bonnes pratiques lors de la formulation de nouveaux projets, sensibiliser et informer les jeunes à l’utilisation responsable des ressources naturelles.
Lors de la clôture des travaux, vendredi, à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), la représentante du ministre chargé de la Promotion de la Femme, Mme Bocoum Aoua Guindo, a fait remarquer que les femmes représentent plus de 70% de la main d’œuvre agricole au Mali. « Elle portent une grande part de la production et du travail quotidien dans nos champs, nos marchés et nos familles. Pourtant, alors qu’elles constituent le pilier de notre sécurité alimentaire, moins de 10% d’entre elles ont un accès effectif à la terre, Ce qui freine leur pleine contribution au développement rural, mais aussi à la stabilité et à la paix dans nos communautés », a-t-elle fait remarquer.
« La réduction de cette inégalité est, non seulement, une question de justice sociale mais, aussi, un lien central pour prévenir les conflits, renforcer la cohésion et favoriser un développement harmonieux », a averti Mme Bocoum.
Elle a également trouvé que les conclusions de ces travaux « confortent dans la conviction que la résilience agricole ne peut se construire sans justice sociale, sans égalité d’opportunités pour les femmes et la jeunesse, sans promotion active de leur leadership. »
« A travers les actions du Programme justice et stabilité au Sahel (JASS), grâce à la mobilisation des autorités locales, des commissions foncières et de tous les partenaires, nous voyons des progrès réels », a fait savoir Mme Bocoum Aoua Guindo.
Parmi les partenaires, il y a le Royaume Uni dont le représentant de l’ambassadeur, Robert Elsworth, a souligné que le changement climatique est une menace réelle. « Nous repartirons avec des idées concrètes pour une solution durable », a-t-il dit.
Ces trois jours ont été consacrés au thème : « Forum de partage de connaissance et bonnes pratiques de résilience et d’adaptation au changement climatique. »
ST/MD (AMAP)