
Faso Baro Kènè de Bamako a été une manière pour le département de la Culture de célébrer les femmes africaine et malienne
Bamako, 25 juillet (AMAP) Le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, dans le cadre des festivités de la Journée panafricaine de la femme et de l’initiative 2025, année de la Culture, a organisé « Faso Baro Kènè de Bamako », un espace d’échange et de compréhension de la femme, vendredi 25 juillet, au mémorial Modibo Keita, a constaté AMAP sur place.
Sous le thème : « La culture, socle de la justice sociale », Faso Baro Kènè de Bamako a été une manière pour le département de la Culture de célébrer la femme africaine en générale et celle malienne en particulier,
Le thème a été exposé par le traditionnaliste Bourama Soumano et Mme Souadou Diabaté. Celle-ci a expliqué qu’ « au vu de la situation actuelle de notre pays, depuis presque plus de 10 ans, le thème de la justice sociale arrive à point nommé. »
Mme Souadou Diabaté a indiqué que « le thème choisi est venu au bon moment pour dire aux gens que l’équité, l’égalité, tout ce qu’on est en train de dire et faire ne viennent pas seulement de l’Occident. » « Cela se passe ici chez nous. Seulement, nous avons changé les appellations en le disant dans d’autres langues », a-t-elle fait remarquer.
Elle a, également, dit que « la justice sociale, est la réalité de chez ». A ce propos, elle a fait référence au texte de « Kurugan Fouga ». Pour elle, cette oeuvre est un recueil de faits et règles sociaux et constitue la première Constitution au monde. Avant conclure que « la justice sociale est une convention sociale qui lutte contre l’inégalité et veille au respect de l’équité. »
Quant au deuxième conférencier, Bourama Soumano, il a estimé que la justice est faite pour l’homme et c’est l’homme qui est au centre de la justice. « La culture, c’est d’abord la façon de voir, de comprendre et d’agir d’une communauté, sa croyance, son histoire », a expliqué le traditionnaliste. « C’est l’ensemble de toutes ces valeurs qui font sa culture », a insisté M. Soumano.
Selon lui, « la tradition a des règles et ce sont ces règles qui font les lois de la société. C’est à partir de ces lois, qu’on tranche les différends. » « Et, on en revient toujours à la justice qui devient une justice sociale », a-t-il dit.
Le directeur national du Musée, Daouda Keita, a dit avoir suivi la conférence « avec beaucoup d’intérêt. » « J’accorde une grande importante à cette activité qui permet la socialisation des hommes et qui peut faire en sorte que les hommes puissent vivre en harmonie dans la société ».
Selon lui, de telles causeries sont importantes ‘pour que les gens comprennent que dans la société traditionnelle, nous avions nos moyens de résoudre nos problèmes et il y avait des mesures pour que chacun puisse se sente à laisse dans la société et ait sa part de responsabilité. »
« Toutes les composantes de la société avaient un droit, qui était déterminé par nos coutumes, nos mœurs et nos valeurs sociétales. Une causerie comme celle-ci permet de rafraîchir la mémoire et de savoir qu’on avait nos manières de gérer nos sociétés, nos conflits et de rendre la société agréable », a précisé Daouda Keita.
Auparavant, le chef de Cabinet du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, a, dans son discours d’ouverture, remercié les conférenciers et le public pour l’intérêt qu’ils ont accordent à cet évènement.
ST/MD (AMAP)