Bamako, 22 juin (AMAP) Les 21 lauréats de première promotion de l’École supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC), baptisée Diomansi Bomboté, ont reçu, samedi, leur parchemin.
La cérémonie solennelle de sortie de ces tous premiers étudiants de l’ESJSC, au terme de trois longues années d’études théoriques et pratiques, s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
«Notre ambition est que l’école supérieure de journalisme et des sciences de la communication devienne l’épine dorsale de la formation du journalisme au Mali», a dit en introduction le président de la Commission d’organisation, Tiona Mathieu Koné,
Il a invité les journalistes à un dévouement total dans la défense des intérêts et aspirations justes des populations comme toute presse.
Un défi que les futures hommes et femmes de la presse nationale entendent relever avec professionnalisme et responsabilité. «Nous nous engageons à faire honneur à notre établissement, à la profession comme nous l’avons appris dans le strict respect de la morale, des règles d’éthique et de déontologie», a promis le porte-parole de la promotion, Aminata Cheick Tall, Selon elle, ces diplômes sont le fruit de trois années de dur labeur, dense en apprentissages, en émotions fortes et riche en rencontres.
L’un des temps forts de cette célébration a été le message du parrain, jugé puriste pour son attachement au respect strict des principes et pratiques du métier, et dont la teneur a été livrée par notre confrère Salif Sanogo.
«C’est un sentiment de fierté qui nous réunit tous aujourd’hui», a déclaré l’ancien directeur général de l’ORTM. « Un journaliste est un intermédiaire entre ce qui se produit et un public qui a le droit de savoir. Un journaliste fait son travail quand il apprend aux autres ce qui leur échappe, ce qui est méconnu ou inconnu, ce que l’on ne voudrait pas qu’il sache et on leur dissimule », a poursuivi Salif Sanogo.
Et d’ajouter : «la légitimité du journaliste se fonde sur sa capacité à assumer pleinement la liberté des médias». « La déontologie journalistique apparaît comme une sorte de table de la loi en matière professionnelle », estime-t-il. Et d’insister : «le travail journalistique ne doit s’inscrire dans aucune volonté de plaire ou de nuire».
Enfin, le représentant de Diomansi Bomboté rappelle : «Votre défi, jeunes journalistes, est de faire en sorte que la presse malienne ne soit pas réfractaire à la culture démocratique».
Pour sa part le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, a félicité les 21 étudiants qui ont reçu leur diplôme et les a invités à se battre pour leur pays. Car il estime que la guerre n’est pas seulement militaire mais aussi informationnelle. Et le chef du gouvernement d’inviter les récipiendaires «à la responsabilité et au professionnalisme dans tous leurs actes».
Dr Choguel Kokalla Maïga a remis aux 3 majors des différentes spécialités leur diplôme : Aminata Simpara (télé), Boubacar Diallo (presse écrite) et Kouane Diarra (radio).
L’ESJSC a ouvert ses portes à la rentrée universitaire 2017-2018 avec un effectif de 25 étudiants, dont 6 filles et 19 garçons.
L’établissement comme l’ensemble des institutions universitaires nationales, applique le système LMD (licence-master-doctorat).
L’école comprend deux départements, celui du journalisme et celui des sciences de la communication, dont le démarrage a été différé pour le moment.
La cérémonie de graduation était placée sous le patronage du chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, et présidée par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. C’était en présence des ministres de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Me Harouna Mamadou Toureh, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Keita. Presque tous les grands noms de la presse malienne étaient de la fête.
OS/MD (AMAP)


