
Les officiers reçoivent leur sabre de commandement
Bamako, 05 juil (AMAP) La 43è promotion de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) qui porte le nom de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, est sortie, vendredi, lors d’une cérémonie sur la place d’armes du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro, près de Bamako.
La 43è promotion du cycle normal de l’EMIA est constituée de soixante-trois officiers dont quatre personnels féminins et quatorze venant de pays étrangers. Ces officiers ont d’effectué un cycle normal de deux ans. Le sous-lieutenant Véronique Dakouo du Mali est sorti major de la promotion du cycle normal avec une moyenne de 17,39/20. Elle a exprimé sa reconnaissance à ses parents et à ses instructeurs dont les soutiens, conseils et encadrements ont été déterminants dans la réussite de sa formation. « Être une femme n’est pas une fin en soi, ni une faiblesse », a déclaré Véronique Dakouo, ajoutant que les femmes sont aussi capables d’accomplir de grandes choses.
Le cycle spécial d’une année a regroupé cinquante officiers, tous de nationalité malienne, dont un personnel féminin. Ce sont des spécialistes et la plupart des ingénieurs. Le sous-lieutenant Tiécoura Oumar Tougouté est le major du cycle spécial avec une moyenne de 16,62/20.
Après avoir reçu des mains de leurs aînés leurs sabres et épaulettes, les officiers des deux promotions ont prêté serment devant le chef suprême des Armées. Cette remise des épaulettes marque la fin de la vie d’élève officier et le début de celle d’officier qui les appelle à endosser des devoirs et des responsabilités. La prise des sabres marque la voie au commandement à travers une arme prestigieuse et pleine de tradition. Elle symbolise leur entrée dans la communauté des officiers.
Pour le chef d’état-major général des Armées, le général Oumar Diarra, l’enjeu, pour les années à venir, est de réussir le pari de la régénération et de la modernisation pour disposer d’une armée puissante et maître de son destin. « Un pays en guerre a besoin d’une armée forte, solidaire, compétente pour faire face à un ennemi hybride et à la menace asymétrique», a-t-il rappelé, avant d’exhorter les jeunes officiers à commander avec courage et discernement.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, qui a présidé la cérémonie, a exprimé sa fierté de transmettre le flambeau aux jeunes officiers de la 43è promotion. Selon le chef suprême des Armées, cette nouvelle étape marque le début d’une longue et exaltante carrière de meneurs d’hommes. Pour relever les défis auxquels ils seront confrontés quotidiennement, le colonel Goïta a invité les jeunes officiers «à plus de rigueur, de détermination, d’engagement, d’abnégation et surtout de la ténacité».
Il les a appelés à avoir le souci constant des hommes placés sous leur commandement sans lesquels aucune victoire ne sera possible. «Je leur demande aussi de rester fidèles surtout à leur serment d’officier qui est un engagement solennel qui les lie à la nation et aussi aux Forces armées et de sécurité», a exhorté le chef de l’État.
Parlant du parrain, le chef suprême des Armées a rappelé que ce général a incarné, durant toute sa carrière, des valeurs républicaines, humanistes et d’intégration. « J’invite la 43è promotion à suivre les traces de son parrain qui restera toujours gravé dans la mémoire des Maliens», a conclu le colonel Assimi Goïta.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw.
L’épouse du parrain, Mme Touré Lobbo Traoré, plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, politiques et coutumières ont, également assisté à la cérémonie qui consacrait en fait la sortie de cette promotion et aussi celle du cycle spécial (2020-2021).
OD/SK/MD (AMAP)


