
Les chefs d’Etat ouest-africains ont pris des sanctions plus dures, « avec effet immédiat », contre le Mali
Bamako, 09 janv (AMAP) Le 4ème sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Mali, a adopté, dimanche, à Accra, Ghana, des sanctions supplémentaires et plus dures contre Bamako.
Selon le communiqué final du Sommet, les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé, « avec effet immédiat », de ces mesures dont le « retrait des ambassadeurs de tous les Etats membres de la CEDEAO au Mali, de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Mali et les pays de la CEDEAO ».
Ils ont, également, adopté la suspension de toutes les transactions commerciales entre le Mali et les pays de la CEDEAO, exceptés les produits de première nécessité, produits pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, y compris les matériaux pour le contrôle du Covid-19 et les produits pétroliers et électricité.
Bamako s’est aussi vu imposé le gel de ses avoirs à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et les banques commerciales ainsi que de sa suspension de toute aide financière sur financement des institutions de la CEDEAO : la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Ces sanctions d’application immédiate « resteront en vigueur » et « ne seront progressivement levées qu’après un chronogramme acceptable et convenu est finalisé et des progrès satisfaisants réalisés dans la mise en place du chronogramme des élections », indique la CEDEAO.
L’organisation sous régionale appelle l’Union africaine (UA), les Nations Unies et d’autres partenaires « à l’application de ces sanctions et continuer à soutenir une transition politique acceptable » au Mali.
« De plus, compte tenu de l’impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créée par cette transition au Mali », la CEDEAO décide « d’activer immédiatement (sa) Force en attente, qui devra être prête à toute éventualité ».
En prélude à ce sommet, le médiateur de la CEDEAO pour le Mali, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, s’est rendu à Bamako, mercredi 5 janvier 2022.
Une forte délégation ministérielle malienne s’était auparavant rendue à Accra, au Ghana, pour présenter les recommandations des Assies nationales de la refondation (ANR), au président Addo Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO. La mission a présenté un projet de chronogramme des élections au président de l’organisation sous régionale.
Ces missions conduites par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, se sont, également, rendues dans plusieurs capitales ouest africaines.
MD (AMAP)