Diéma : Travaux de canalisation des eaux de ruissellement

Par Ouka BA

Diéma, 20 août (AMAP)Le service de la Subdivision des routes de Diéma a entrepris des travaux de canalisation, dans le cadre de l’entretien courant des routes, par la méthode à Haute intensité de mains d’œuvre (HIMO), au titre du programme 2018, 3èmephase, dans la Région de Kayes.

Ces travaux d’infrastructures cofinancés par  l’Etat malien et l’Union européenne (UE), à travers l’Autorité routière, sont destinés à regler le manque de système de canalisation pour le drainage des eaux de ruissellement. Chaque année, la ville était de Diéma est victime d’inondations qui causent parfois d’énormes dégâts. En plus, l’état boueux des rues, pendant l’hivernage, rend impraticable la circulation.

Des travaux seront effectués dans le domaine de la voirie municipale.                        Des bretelles seront posées entre Diéma et Tinkaré et entre Madina et Débo Bambara. A l’intérieur de la ville, des travaux de rechargement partiel en latérite et en moellon, seront effectués, ainsi que la construction de ralentisseurs de vitesse pour réduire les nombreux accidents, surtout de motocyclistes.

Par rapport aux caniveaux, un radier de 20 mètres sera posé en face de l’ancien Centre de santé de référence ; un autre, entre Diéma et Tinkaré. Un fossé d’une profondeur de 60 cm et 80 cm de largeur sera creusé, cimenté et dallée, sur une distance de cent cinquante mètres, sur l’artère principale, quittant le quartier Razel pour aboutir à la Maison d’arrêt, là où il y a plus de concentration d’eau.

Il est prévu, également, la construction des routes Diangounté Camara-Kournikoto, dans le cercle de Kita, Tassara-Diéoura,  Fatao-Lambidou, Diéma-Madiga Sacko.

Le chef du service de la Subdivision des routes de Diéma, par intérim, Karamoko Diallo, s’est dit satisfait de l’état d’évolution du chantier, qui, comme annoncée par le représentant de l’entreprise adjudicataire des travaux, Mahamane Coulibaly, est à ce jour à 90% d’exécution..

M. Coulibaly, a assuré de terminer le chantier dans le délai requis. Par contre, il regrette les intermittentes pluies qui empêchent, souvent, les travaux d’avancer.

Interrogé sur le sujet, le maire de la Commune rurale de Diéma, Abdoulaye Sissako, dira que la réalisation de ces importants ouvrages permet, d’une part, de faciliter le drainage des eaux de pluie et, d’autre part, de contribuer surtout  au désenclavement intérieur du Cercle de Diéma, tout en rendant praticable la route Diangounté Camara-Kita, en traversant la boucle du Baoulé.

L’élu a rassuré sur l’accompagnement du Conseil communal, dans la mesure de ses moyens, afin d’éviter de contribuer aux efforts.

La démarche a été doublement saluée par le secrétaire général du Conseil local de la société civile, Oumar Niaga. Il a expliqué que ces ouvrages permettront de rendre plus fluide la circulation, en cas de pluie. Il a souhaité que de telles actions puissent se multiplier.

Djibrilou, un conducteur d’engins poids léger avoue que les réalisations en cours aideront surtout les transporteurs qui ont des difficultés à circuler avec leurs véhicules brinquebalant dans les eaux.

Pour se rendre au marché, s’il pleut, Binta est obligée de faire un détour de plusieurs mètres, déviant les flaques d’eau. Autant de retard pour sa cuisine.

Une autre femme revient du marché, son pagne toujours sali par la boue.

Cet homme, qui soutient que 150 mètres seulement de canalisation dans une ville vaste comme Diéma, exposée chaque année à des inondations, sont insignifiants, dira que « c’est comme une goutte d’eau dans la mer ». Il fallait, poursuit notre interlocuteur, en réaliser davantage pour libérer et désengorger certains quartiers. « Oui, mais c’est une question de moyens. Si l’Etat a injecté des fonds, nous devions plutôt nous en réjouir. Le Mali ne se limite pas à Diéma seulement, il est vaste », lui répond son compagnon.

OB/MD (AMAP)