Des partis politiques manifestent contre la prolongation de la Transition au Mali

Bamako, 07 nov (AMAP) Plusieurs centaines de personnes ont participé, samedi, à un rassemblement au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako, pour manifester leur opposition à une prolongation de la Transition au Mali.

Durant ce meeting, à l’appel du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une Transition réussie au Mali, les leaders du Mouvement, essentiellement composé d’anciens dignitaires du régime défunt d’Ibrahim Boubacar Keïta, se sont relayés au pupitre pour critiquer la Transition, pendant plusieurs heures et devant un public surchauffé.

On pouvait lire sur des pancartes des slogans hostiles au gouvernement : Dr Choguel Kokalla Maïga : « Non à la vie chère. Les Maliens ont faim ». « Non à l’injustice. Non aux Assises nationales dépensières. Non à l’insécurité grandissante » ou encore « Libérez Soumeylou Boubeye Maïga ».

Dans une déclaration lue par son porte-parole, l’ancien ministre Amadou Goïta, le Mouvement indique clairement avoir constaté « une profonde cassure de la dynamique de réussite de la Transition, conséquence des ratages de chronogramme, de la création forcée de l’AIGE (Ndlr, Autorité indépendante de gestion des élections) et des résultats qui sont attendus par des Assises qui ne sont pas nécessaires et dépensières ».

Le Cadre d’échange « exige du gouvernement le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale ». « Nous enjoignons le gouvernement, dans les plus brefs délais, à se ressaisir et faire le réalisable et prioritaire dans les délais impartis pour le bien de notre peuple et lui rappelons son obsolescence programmée pour la fin de la transition de 18 mois ; les engagements pris envers le peuple à travers le Programme d’Action Gouvernemental (PAG) et les serments prêtés ».

Cette manifestation est une réponse à meeting organisé par plusieurs associations et mouvements de la société civile pour soutenir les autorités de la Transition sur le Boulevard de l’indépendance,

Ce rassemblement avait drainé une grande foule, brandissant des slogans hostiles à l’ancienne puissance coloniale ainsi qu’à toute forme d’ingérence de la communauté internationale « dans les affaires internes du peuple souverain du Mali ».

AT/MD (AMAP)