
La manifestation des partisans de l’ancien président dispersée par la police (Photo :AMAP)
Bamako, 23 août (AMAP) Une centaine de manifestants, partisans du président démissionnaire, Ibrahim Boubacar Keita, se sont regroupés, samedi matin, sur l’esplanade de la Bourse de travail de Bamako pour « exiger sa libération et le retour à l’ordre constitutionnel », a constaté l’AMAP.
Sur les banderoles des manifestants accrochés, on pouvait lire des slogans favorables au régime déchu : « le Peuple dit oui à la paix », « IBK Mali-Kanu dit Oui à IBK » ou encore « Non au coup d’État ».
Pendant au moins une heure, les manifestants dirigés par certains leaders de mouvements et plateformes de soutien à l’ex président IBK ont dénoncé son arrestation avec des slogans hostiles aux membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Les manifestants qui, selon toute vraisemblance, ne disposaient pas d’autorisation de manifester, ont reçu l’ordre de la police de continuer la manifestation dans l’enceinte de la Bourse de travail. Les manifestants ne s’y sont pas pliés.
« La CEDEAO est dans son rôle de demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel, le retour de la stabilité démocratique. Elle est dans son droit de demander la libération du président de la République », a déclaré Ibrahim Tamega, président du Mouvement Mali Denw.
Selon le jeune leader, « le président IBK, le Premier ministre Boubou Cissé, le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné ainsi que tous les hauts cadres et personnalités du Mali qui se trouvent entre les mains des putschistes sont, aujourd’hui, séquestrés à Kati ».
« Nous exigeons haut et fort, sans ambiguïté, leur libération sans conditions. Nous demandons à la communauté internationale d’agir pour la justice, la légalité et le droit », a lancé Ibrahim Tamega, soulignant que le Mali est un héritage commun.
La manifestation n’a pas duré longtemps car des groupes de jeunes venus du côté opposé de la Bourse de travail, précisément du quartier de Bolibana, ont commencé à huer les manifestants qui n’ont pas hésité à riposter. S’en suivirent des jets de cailloux et de pierres entre les deux groupes qui seront, tous, dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
AT/MD (AMAP)


