Des hommes armés ont mis le feu à trois camions citernes sur l’axe Kayes-Bamako

Attaque contre des véhicules de transport de carburant (Archives)

Diéma, 14 juin (AMAP)  Des hommes armés non identifiés, sur des motos, ont mis le feu, lundi, à trois véhicules citernes d’une compagnie locale, transportant chacun quarante-cinq mille litres de gaz-oil, à 10 km de Torodo (Ouest), sur la route de Bamako.

Selon des témoignages recueillis sur place, les malfrats ont fait dévier les camions, en provenance de Kayes, de leur trajectoire normale. A 4 km de là, après avoir forcé la route, à plusieurs reprises,  les véhicules ont été contraints de s’arrêter. C’est alors que les bandits ont ordonné aux chauffeurs de mettre pied à terre. Ceux-ci ont obtempéré et se sont fait dépouiller de leurs téléphones portables afin de les empêcher de toute communication. 

Les agresseurs auraient dit aux chauffeurs n’avoir aucun problème avec eux « personnellement », mais plutôt en vouloir à l’Etat et et aux autorités.

L’un des chauffeurs leur aurait dit ne pas être des fonctionnaires mais travailler pour une société privée. « Notre travail nous permet de nourrir et d’entretenir dignement nos familles ».

L’un des bandits aurait alors renchéri : « Si ce que vous dites est vrai, montrez-nous vos pièces et les documents des véhicules. » Cette vérification faite, les bandits auraient rétorqué que le carburant était quand même destiné au fonctionnement de l’Etat et de ses services.

Les bandits ont minutieusement fouillé les véhicules et demandé aux conducteurs de  prendre toutes leurs affaires. Ensuite, ils ont criblé de balles les camions-citernes avec leur Kalachnikov. Le carburant coulait à flot. Ils ont mis le feu aux véhicules dont deux ont été calcinés. Seul le carburant du troisième camion est récupérable, car les balles ont seulement touché sa cabine. 

Après leur forfait, les agresseurs ont restitué aux chauffeurs leur téléphone. Ils ont sommé ceux-ci de transmettre aux autorités leur message. 

Alertés, des éléments de la FORSAT, de la Brigade de gendarmerie et de l’opération « Kélétigui », se sont rendus sur les lieux pour faire le constat et procéder à la sécurisation des personnes et de leurs biens.  

Les populations de Diéma ont toujours réclamé la mise en place de postes de sécurité sur l’axe Sébabougou-Diéma, pour minimiser le banditisme qui prend de plus en plus d’ampleur dans le Cercle de Diéma, malgré les efforts des forces armées et de sécurité. 

OB/MD (AMAP)